Aider les athlètes à atteindre leur plein potentiel avec Charles Castonguay

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Aider les athlètes à atteindre leur plein potentiel avec Charles Castonguay
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La préparation d’un athlète est essentielle afin de lui permettre de pouvoir utiliser son plein potentiel lors des compétitions. Nous avons échangé avec Charles Castonguay kinésiologue et préparateur physique, grand passionné de ski de fond.

Daniel : Tu es préparateur physique à temps plein pour Excellence Sportive Québec Lévis, peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t’a amené à pratiquer ce métier ? 

J’ai fait mon bac en kinésiologie à l’Université de Laval. Par la suite, j’ai fais ma maîtrise et je suis rentré au Conseil du Sport de Haut Niveau du Québec qui s’appelle maintenant Excellence Sportive Québec-Lévis. C’est l’INS à Montréal qui nous donne l’argent des athlètes de la région du Québec-Lévis, et moi, on m’embauche pour travailler avec ces athlètes-là. 

Au départ, j’ai commencé avec le Centre Pierre Harvey en ski de fond, puis avec une équipe de taekwondo de très haut niveau. Maintenant, je travaille toujours avec le centre de ski de fond. Je suis arrivé là par hasard, suite à un stage, mais finalement, j’ai développé une histoire d’amour avec le ski de fond.

Daniel : c’est quoi la différence dans la préparation entre ton rôle de préparateur physique et celui de l’entraineur de l’équipe de ski de fond ? 

Le kinésiologue ou préparateur physique, son rôle principal, c’est de préparer physiquement l’athlète. En sport d’endurance, la préparation physique c’est un peu plus complémentaire que dans les sports de puissance. En endurance on va se limiter à ce qui est musculation en salle, la planification des entrainements pour limiter les blessures, etc.

L’entraineur, lui, il va faire la planification du volume d’entrainement, la planification des séances d’intensité, de la technique etc.

Daniel : Tu es préparateur physique dans plusieurs sports, est ce que ça t’aide de voir différentes pratiques sportives afin de redistribuer ce savoir dans les autres sports ? 

Absolument. Par exemple, j’ai remplacé un de mes collègues qui entraine un excellent snowboarder, j’ai pu voir tout ce qu’il faisait et ça m’a apporté beaucoup de matériel pour entrainer mes skieurs de fond, même si ce sont des sports complètement différents.

Daniel : Tu as été préparateur pour l’équipe de ski de fond, c’est quoi les plus beaux souvenirs que tu as de ça et comment tu t’es senti lors des jeux ? 

Le premier mot qui me vient en tête c’est vraiment : plaisir. J’ai commencé quand j’avais 20 ans, ils m’ont fait confiance, ils m’ont amené partout dans le monde avec des athlètes incroyables. C’est de l’apprentissage continuel parce que plus tu voyages, plus tu rencontres d’autres experts qui sont plus calés que toi dans pleins de domaines. En voyageant et en développant des liens avec des nouvelles personnes, ça te fait développer tes méthodes d’entraînement.

Ça m’a aussi donné une bonne dose d’humilité, parce que la performance de l’athlète ne dépend pas que de toi. Il y a des grosses réussites qui t’apportent énormément de joie et des échecs, des défaites, qui t’apportent beaucoup d’expérience aussi, mais il faut réussir à faire la part des choses à travers les succès et les échecs. 

Daniel : On parlait des différents sports que dans lesquels tu as entraîné des gens, mais en même temps tu as vu le même sport dans plusieurs régions du monde, ce qui te donne une sorte de perspective sur ce que tu fais qui est très importante sur tes actions maintenant. 

Quand j’étais à l’université je pensais que les notions théoriques c’était 80% du travail, et que ça allait couler de source si on avait les bonnes connaissances. En réalité, tu apprends avec les années qu’en pratique quand tu arrives sur le terrain avec les athlètes c’est plutôt 50 % pratique, 50 % théorique.

Je dirais qu’un bon entraineur et un bon kinésiologue, c’est toujours la personne qui va être capable d’amener chaque athlète à son meilleur niveau et ne pas juste appliquer la même recette à tout le monde. 

Daniel : Tu fais beaucoup de course à pied, de trail à longue distance, du ski de fond, etc.. Est ce que tu es ton propre entraineur ?  

Oui je suis mon propre entraineur, mais je ne le conseille pas nécessairement à tout le monde parce qu’on est jamais le meilleur juge de soi-même. Le problème c’est que tu as toujours le goût d’aller plus loin, mais il n’y a jamais personne qui te dit de ralentir et c’est un des problèmes pour moi. 

Daniel : Quand vous faites des voyages, comment tu fais pour conjuguer ton entrainement avec ton travail ? 

Aujourd’hui, je fais beaucoup moins de voyages avec le ski de fond, mais autrefois quand je les suivais, je faisais la majorité de leurs entraînements à basse intensité avec eux. C’était un excellent moyen pour moi de discuter avec les athlètes pour savoir comment ils se sentaient et de faire un bon suivi.

Pour les intervalles, en voyage, c’était souvent un peu plus problématique parce que l’horaire est plus serré. Quand je suis au Québec c’est plus facile parce que les entrainements sont programmés au travers de la semaine et que j’ai plusieurs trous dans mon horaire pour pouvoir m’entraîner adéquatement.

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