En Action – Épisode 9 : 5 questions importantes sur la santé en milieu de travail avec Denis Lapointe

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En Action - Épisode 9 : 5 questions importantes sur la santé en milieu de travail avec Denis Lapointe
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Denis Lapointe est Conseiller principal, Santé et Mieux-être chez Olympe. Il est un coureur aguerri et s’implique dans le domaine de la santé en entreprises depuis plus de 20 ans. Dans cette entrevue, il répond à 5 questions en lien avec la santé en milieu de travail.

2:26 Quand on veut faire la promotion de la santé en milieu, quelle est la première étape?

« La première étape, c’est de le faire pour les vraies raisons. Trop d’entreprises se lancent dans la promotion de la santé en entreprises sans savoir ce que c’est vraiment que de faire la promotion de la santé.

Ce n’est pas parce que le patron est un cycliste que c’est motivant pour les employés.

L’exemple classique, c’est de payer l’abonnement à un gym aux employés. Souvent, ça revient simplement à subventionner ceux qui s’entraînent déjà.

La première étape est donc de bien comprendre dans quoi on s’embarque et de ne pas réduire la santé mieux-être à la tenue d’une activité ponctuelle. »

4:47 Est-ce que la participation à un événement corporatif comme Défi Entreprises peut servir de point de départ dans une démarche de santé mieux-être?

« Oui, ça peut être une bougie d’allumage, mais ça ne doit pas être une finalité.

Il faut aussi prendre en considération que ce n’est pas tout le monde qui est intéressé par ce type de défis.

Il faut que les entreprises se dotent d’outils et aient un bon accompagnement.

Il faut aussi se demander  »quels sont les besoins des employés »?

Parfois, on fait face à des entreprises dans lesquelles on promouvoit certaines facilités pour la mise en forme, mais de l’autre côté, dans les pratiques de gestion, on remarque un décalage entre le discours et la réalité.

La performance est exigée, ce qui peut mener à des déséquilibres.

Les gens les plus productifs sont souvent les gens avec la vie la plus équilibrée.

Dans le contexte actuel, ça prend tout son sens.

Dans notre société, on valorise les hyper-performants et on s’occupe des gens à l’autre bout du spectre, mais on valorise très peu ceux qui sont dans le milieux, alors que ce sont eux qui font tourner la société. »

11:35 Comment la pandémie complique ton travail de promotion de la santé?

« Je m’ennuie évidemment de donner des poignées de mains et de sentir l’ambiance dans les entreprises.

Dans les entreprises avec lesquelles je suis en contact, je remarque que les employeurs ont perdu leurs repères. Avant, avec un simple bonjour, on pouvait avoir le pouls de l’humeur de tout le monde. On a perdu ces indicateurs.

La majorité des employeurs ont maintenant perdu le contact avec l’environnement de travail des employés. Certains sont dans un beau bureau fermé avec des bonnes conditions, alors que d’autres travaillent sur leur table de cuisine, entourés de jeunes enfants, de colocs ou d’animaux domestiques.

Il y a donc des nouveaux stresseurs qui ont un effet sur la qualité de vie des gens qui ont un lien d’emploi. Il faut donc aider l’individu à revoir sa relation avec sa propre santé.

Le rôle de l’employeur c’est de comprendre cette réalité.

Certains se sont rapidement habitués au télétravail, alors que pour d’autres, ils ont perdu leurs repères.

Ce n’est pas en multipliant les rencontre virtuelles à toutes les demi-heures qu’on va donner de l’énergie à notre monde ! »

31:15 Est-ce que tu vois une différence dans la réponse à la pandémie entre les entreprises qui ont intégré une démarche de santé mieux-être depuis longtemps vs les entreprises pour qui ce n’était qu’un ajout ponctuel?

« J’accompagne des entreprises qui ont été certifiées par la norme Entreprise en santé depuis 10 ans.

Ces entreprises s’adaptent mieux à la pandémie. S’il y avait un climat sain, collégial, agréable à travailler avant la pandémie, ça veut dire qu’on a cultivé cette chimie avant.

Si cette chimie était là avant, on peut tenter de continuer à la cultiver.

Les employeurs chez qui ça n’existait pas avant sont dans le trouble.

Les gens qui étaient laissés pour compte, les endroits où la communication était malsaine, on remarque que beaucoup de gens se cherchent des jobs car ils sont plus livrés à eux-mêmes. »

34:33 Les entreprises qui avaient investi dans des gyms doivent-elles investir dans des Altterre pour équiper les gens? Comment vous trouvez des solutions à faire faire de l’activité physique devant un écran?

« Tu sais qu’on fait la gestion de centres d’entraînement en entreprises. En ce moment, ces salles sont souvent fermées ou offrent peu de service.

La mission demeure toutefois.

Oui, on peut fournir des plateformes pour s’entraîner à la maison. Pour certains, ça peut être un élément de motivation et un rendez-vous.

Le but, c’est d’allumer la flamme de l’activité physique chez le plus de gens possible.

Mon truc, c’est de suggérer aux gens d’aller prendre une marche de 40 minutes tous les 2 jours et d’ensuite, se dire les bienfaits apportés.

À partir du moment où l’individu prend note des avantages que ça lui apporte, il va l’intégrer à sa vie.

Il décidera ensuite par lui-même d’utiliser les plateformes ou de l’équipement. »

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