Débat Kmag, réponse à Anne-Marie David

Article mis à jour le 10 avril 2020.

Il s’est tenu un gros débat sur les chaussures de course à pied : minimalistes vs traditionnelles. Ce débat est devenu dans les dernières années aussi important que le débat crémeuse vs traditionnelle chez les amateurs de St-Hubert. Dommage que les chaussures de courses ne soient pas à volontés!

Alors, dans les prochaines semaines, je m’amuserai à écouter la présentation de chaque panelliste et je lui répondrai sur ce blog. Peut-être aurons-nous droit à une de leur réponse?

Madame David est une clinicienne. Elle a donc plusieurs exemples à nous montrer, ce qui est très bien. Dans sa présentation, elle parle beaucoup des personnes hyperlaxes et qui font de l’hyperpronation.

Par contre, ce que je me demande, c’est combien de personnes sont «hyperlaxes» ou font de l’«hyperpronation» sans être blessées? Bien sûre, elle retrouve une certaine partie de ces gens dans sa clinique pour les coureurs blessés, mais quelle est la proportion de gens qui font de l’«hyperpronation» et qui se blessent ? Quelle est la proportion des hyperpronateurs qui ne se blessent pas? Est-ce que la pronation prédit le risque de blessure? Je n’ai pas fait de recherche exhaustive, mais je n’en suis pas certain…

Ensuite, madame David explique qu’il faut travailler la technique de course avant de changer la chaussure… Comment travailler cette technique si on n’est pas encore certain de ce qui constitue une bonne technique? Et comment travailler la technique dans une grosse chaussure sans avoir de feed-back. Est-ce qu’on pourrait améliorer sa technique de tennis sans balle (sans feed-back)? Je ne le crois pas…

Là où j’abonde dans le même sens que madame David, c’est dans les chaussures trop molles… Plusieurs se blessent dans leurs chaussures usées, mais pas parce qu’elles manquent d’absorption, mais plutôt parce qu’elles sont déformées, que la mousse à l’intérieur est devenue plus basse d’un côté et qu’elle exagère les défauts biomécaniques de la personne. Tout cela arrive beaucoup plus rapidement dans des chaussures molles.

Qu’en pensez-vous?

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Daniel Riou Directeur général
Directeur général du Groupe Défis, fondateur du Défi Entreprises et co-fondateur d'Altterre. J'adore tout ce qui touche l'activité physique et la santé globale. Détenteur d'un baccalauréat en Kinésiologie de l'Université Laval Diverses formations par La Clinique du Coureur Programme Émergence de l'École d'Entrepreneurship de Beauce Programme National de certification des entraîneurs Niveau 2 en badminton Programme National de certification des entraîneurs Niveau 1 en haltérophilie

5 réflexions au sujet de “Débat Kmag, réponse à Anne-Marie David”

  1. Je ne suis pas professionnel mais à force de voir des exemples et vidéos de ce que la pronation exerce sur le pied, j’en viens souvent à me dire: n’est-ce pas un second axe de rotation qui aide à absorber le choc! Pourquoi voir ça trop souvent comme une pathologie?

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    • Je crois que une petite pronation rapide est effectivement indiquée pour l’absorption du choc. C’est pourquoi dans une bonne technique de course, il est important de garder les mollets ert chevilles molles afin que se mouvement se fasse lors du contact au sol avec le talon. Notez bien que le contact doit quand même commencer juste derrière la plante des pieds.
      clinique de course de jacqueline gareau

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  2. Je suis d’accord avec tous…
    Juste une chose qui me chatouille. Il n’y a pas d’obligation sur la partie qui doit toucher le sol en premier (plante, avant-pied, talon subtile, …) mais des interdits : un talon « armé » à 45degrés en avant du centre de gravité… technique possible seulement avec des chaussures… surtout si élevées, épaisses et absorbantes!
    Blaise

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