Mythe 6: Courir lentement pour s’améliorer

Je trouve que ça sent déjà le débat. Ce mythe est probablement un des plus durables en course à pied. J’ai eu l’idée de cet article en consultant un blog français sur la course en trail (cliquez-ici). En fait, c’est un mythe et, en même temps, ce n’en est pas un. Tout le monde a déjà vu des programmes d’entraînement de professionnels. Des kenyens, des éthiopiens, même les meilleurs canadiens font un faible pourcentage de leur entraînement à une intensité élevée.

Premièrement, qu’est-ce qu’une intensité élevée? Ce qui est souvent admis c’est qu’une intensité faible est en dessous de 70% VAM, modérée de 71$ à 82-85% et élevée 85% et plus. Chacun aura sa propre définition, mais je trouve que ces pourcentages sont assez réalistes. Maintenant, plusieurs personnes basent leur programme d’entraînement en se disant que les professionels font souvent environ 70% de leur volume hebdomadaire à faible intensité, 20% à intensité moyenne et 10% à intensité élevée. Ces pourcentages varient d’un programme à l’autre, j’en convient. Cette méthode est probablement la plus efficace pour les athlètes d’élites, mais je suis certain que ce n’est pas la meilleure façon d’entraîner l’athlète moyen.

Pourquoi l’athlète d’élite fait-il autant de kms à basse intensité?

– Parce qu’il ne peut pas faire plus de kms à haute intensité.

En effet, les entraînements à haute intensité créent beaucoup de fatigue et nécessitent donc plus de récupération. Que peut faire le coureur d’élite en attendant d’avoir récupéré? Courir des «junk miles»! Pourquoi est-ce qu’il fait cela? Parce que c’est mieux que de ne rien faire et que de toute façon, il ne pourrait pas faire plus d’entraînement de haute intensité. C’est la qualité de l’entraînement et non le volume qui est le principal créateur d’adaptations.

Je ne pense pas qu’un coureur récréatif devrait courir la plupart de son temps en zone 1, pour la simple et bonne raison que s’il court 3 fois par semaine, il a tout le temps nécessaire pour récupérer de l’entraînement précédent à chaque fois. Il n’y a pas de fatigue accumulée entre les séances, donc aucune raison de ne pas se pousser à chaque fois. Enfin, il peut courir doucement, mais il n’a aucunement à se restreindre à courir à une vitesse qu’il trouve ennuyante.

Seul bémol, il doit tout de même être progressif dans son entraînement, afin d’éviter les risque de blessures!

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Daniel Riou Directeur général
Directeur général du Groupe Défis, fondateur du Défi Entreprises et co-fondateur d'Altterre. J'adore tout ce qui touche l'activité physique et la santé globale. Détenteur d'un baccalauréat en Kinésiologie de l'Université Laval Diverses formations par La Clinique du Coureur Programme Émergence de l'École d'Entrepreneurship de Beauce Programme National de certification des entraîneurs Niveau 2 en badminton Programme National de certification des entraîneurs Niveau 1 en haltérophilie

8 réflexions au sujet de “Mythe 6: Courir lentement pour s’améliorer”

  1. Hey Daniel,

    Je te réécrit ma demande pour que tu m’envoie le vidéo où tu te filmait en train de démontrer des éducatifs avant une séance de vitesse.

    Merci!
    Louise;

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  2. Tout à fait d’accord ! Je suis un coureur moyen mais je trouve que 3 fois par semaine, c’est peu. Je préfère 6 jours par semaine. Donc, je dois suivre les principes que les coureurs d’élite suivent 🙂

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  3. Tout ceci sous-entend que le coureur moyen ne fait que « courir » 3 x par semaines, alors que la réalité des coureurs débutants ou un peu expérimentés est souvent très complexe.

    Dans un premier temps, beaucoup commence dans la trentaine avancée avec souvent un surpoids prononcé et une décennie d’inactivité relative. Ensuite , pour beaucoup , le quotidien est chargée de travail stressant, de course contre la montre pour les enfants , sans compter les heures de sommeils écourtés et toute les responsabilités qui viennent avec. Si on ajoute à ça une certaine disposition a surévaluer sa propre condition physique, je crois que le coureur moyen a également beaucoup de chance d’accumulée de fatigue physique.

    Courir en endurance fondamentale permet de faire travailler le cœur et le système vasculaire tout en relâchant la fatigue musculaire. Est-ce que le fractionnement devrait ressembler à celui de l’athlète de haut niveau? Probablement pas. Mais le ratio bénéfice/blessure(fatigue) diminue chaque fois que l’intensité augmente. L’exemple dans le vidéo de Jack Daniels en est d’ailleurs éloquents http://defis.ca/2012/03/21/jack-daniels-et-lentrainement/

    J’ai rencontré beaucoup trop de gens qui sont incapable de tenir les entrainements que leur font les entraineurs en gym. Ils s’inscrivent, suivent le programme 2 mois et abandonne car ils sont las, n’ont plus envie.Ensuite ils répète l’opération chaque année. Une programme plus en douceur permettrait au gens à dépasser le seuil critique des 90 jours, de finir un entrainement en état de grâce sans fatigue outre mesure.

    Bonne journée

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