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You are here: Home / science de l'activité physique / Courir beaucoup augmente t-il le risque de mortalité ??!?

Courir beaucoup augmente t-il le risque de mortalité ??!?

par Daniel Riou, 5 Comments, 11 février 2015

La semaine dernière, on m’a parlé d’une étude qui démontrait (!!) que les personnes qui courent beaucoup risquaient plus de décéder que ceux qui couraient “un peu”.

Cela a piqué ma curiosité : Si cela est réellement mauvais pour la santé de courir beaucoup, je vais retourner m’asseoir sur mon divan immédiatement ! Mais je ne suis pas convaincu que ce soit moins dangereux…

Pour une description complète de l’étude, je vous invite à lire le blogue d’Alex Hutchinson : Sweat Science (en anglais).

Si vous désirez un résumé en français, continuez votre lecture ci-bas.

 

Voici sommairement  les chiffres sur lesquels se basent les auteurs pour arriver à la conclusion suivante  :

“Light and moderate joggers have lower mortality than sedentary nonjoggers, whereas strenuous joggers have a mortality rate not statistically different from that of the sedentary group.”

Traduction libre : ceux qui courent un peu ou qui courent modérément ont un taux de mortalité plus bas que les sédentaires, mais ceux qui courent beaucoup ont un taux de mortalité non significativement différent des sédentaires.

Sujets Décès   Taux de mortalité
Sédentaires 413 128 0.30992736
Cours un peu 576 7 0.01215278
Quantité modérée de course 262 8 0.03053435
Beaucoup de course 40 2 0.05

 

Je ne suis pas spécialiste des analyses bio-statistiques, mais je peux affirmer que c’est quasi normal qu’il n’y ait pas de différence statistiquement significative entre le groupe sédentaire et le groupe qui court beaucoup : il n’y a tout simplement pas assez de sujets pour que la différence soit statistiquement significative.

Quand même, les coureurs qui courant beaucoup ont eu un taux de mortalité de 5 % sur 10 ans, alors que le taux des sédentaires était de 30 %. Ce n’est pas une preuve que courir beaucoup est mieux que “pas courir du tout”, car la différence n’est pas statistiquement significative (= retour à la case départ).

 

En plus, dans l’étude, je constate d’autres problèmes :

  • Le groupe sédentaire a une moyenne d’âge plus élevée,
  • Le groupe sédentaire est composé d’environ 50% d’hommes, alors que le groupe de ceux qui courent beaucoup est composé de 80% d’hommes,
  • On ne connaît pas la cause des deux morts dans le groupe de ceux qui courent beaucoup…

Encore une fois, si vous voulez davantage de détails ou une analyse plus complète, je vous invite à consulter le blogue Sweat Science.

Cela dit, je ne serais pas surpris que ceux qui courent beaucoup (voir énormément) aient un taux de mortalité plus élevé que ceux qui courent modérément. Par contre, ce n’est certainement pas cette étude qui va nous le démontrer.

En guise de conclusion, voici le commentaire d’un article de Larry Husten sur Forbes.com, son paragraphe final, suivi de ma traduction libre :

“Journalists and scientists have an obligation to fairly and accurately report the results of individual studies, and they have the further obligation to place those results in the context of what is already known in the field. By reporting the results of this one quite limited study with little or no critical perspective of its details or the larger context of the research, they have once again helped perpetuate the scientific illiteracy and innumeracy that is fast becoming one of the hallmarks of our time.”

Les journalistes et les scientifiques ont une obligation de rapporter précisément et équitablement les études individuelles et ont l’obligation de placer les résultats dans le contexte de ce qui est déjà connu dans la littérature scientifique. En rapportant les résultats de cette étude passablement limitée, avec peu ou aucune perspective critique des détails ou du contexte de la recherche, les journalistes et les scientifiques ont une fois de plus contribué à perpétuer “l’analphabétisme scientifique”, qui devient rapidement une marque de commerce de notre époque.”

 

Catégories : Filed Under: science de l'activité physique, science de la course pied

About Daniel Riou

Détenteur d'un baccalauréat en Kinésiologie de l'Université Laval, mon objectif est de contribuer à rendre le monde plus actif.

Voici comment :

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Reader Interactions

Comments

  1. Jean-Francois Esculier says

    12 février 2015 at 9 h 28 min

    Bon post Daniel. Il est aberrant de voir de telles conclusions basées sur un échantillon si petit de personnes. Les recherches à ce sujet se doivent d’être beaucoup plus rigoureuses et à grande échelle. L’enjeu est important, à une époque où tant d’ambassadeurs comme toi réussissent à amener la population à aimer l’activité physique. Peut-être que la cause du décès de ces 2 coureurs est un accident de voiture?

    Répondre
  2. Daniel says

    12 février 2015 at 19 h 09 min

    C’est n’importe quoi ce papier. Pourquoi mettre l’emphase sur la non différence entre les ‘gros coureurs’ et les sédentaires alors que tout ce que ça prouve c’est qu’il y a aucune différence à nul part. Je vois difficilement comment 30% et 5% peuvent ne pas être différent mais que 3% et 5% le soit. C’est pas comme si c’était si compliqué de trouver des coureurs qui courent beaucoup…

    Répondre
  3. Denis says

    13 février 2015 at 9 h 00 min

    Étant moi même dans le domaine des sciences, ton analyse est très bonne. En effet, l’échantillonnage est trop faible dans le groupe “coureur” pour conclure quoi que ce soit. En fait, nous pourrions même croire qu’avec un groupe plus important (et, balancé!), le taux serait similaire à celui des coureurs à temps partiel mais différent du groupe sédentaire. C’est malheureusement de plus en plus fréquent que pour “vendre” une nouvelle, même scientifique, certains jouent avec les mots pour créer un effet choc…

    Répondre
    • Daniel Riou says

      13 février 2015 at 9 h 14 min

      Exactement. L’objectif, c’est d’avoir des clics, pour vendre de la pub. Je n’ai aucun problème avec cela, si la nouvelle est rapporté adéquatement, ce qui n’est pas le cas ici.

      Répondre
  4. Helene says

    16 février 2015 at 10 h 34 min

    Comme quoi on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, suffit d’avoir une méthodologie discutable…

    Répondre

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