C’est une des questions que je me fais le plus souvent demander : quelle est la meilleure surface pour courir?
La réponse rapide : il n’y en a pas.
Le corps va toujours s’adapter aux surfaces du mieux qu’il peut et si on lui laisse assez de temps, le risque de blessure ne sera pas augmenté. C’est plus souvent le changement brusque dans les types de surfaces qui causent des problèmes.
Comment le corps s’adapte-t-il?
Par exemple, si vous courez sur une surface très dure, votre corps aura naturellement tendance à vous faire plier les genoux de façon plus prononcée, afin d’absorber l’impact.
À l’inverse, sur une surface plus molle et irrégulière, vos muscles, surtout au-dessus de la cheville, auront besoin de travailler plus fort pour stabiliser votre pied.
Voici donc les avantages et inconvénients de chaque surface :
Béton
La plupart des trottoirs sont en béton. C’est probablement la surface la plus dure sur laquelle vous serez amené à courir de façon régulière. Un des avantages des trottoirs, c’est qu’ils ont tendance à être relativement plats (peu de cambrure pour évacuer l’eau). Cela permet de courir sans mettre de stress supplémentaire sur un côté du corps en particulier.
Un des avantages des trottoirs, c’est que souvent, à chaque entrée d’auto, il y aura une irrégularité dans la surface, ce qui permet de varier les mouvements.
Asphalte
L’asphalte est une surface moins dure que le béton, plus élastique. En général, c’est une surface sur laquelle il est assez agréable de courir.
Par contre, comme vous allez courir sur la même surface que des voitures, vous devez être prudent. On vous suggère de courir du côté gauche de la rue afin de voir et d’être vu des automobilistes.
Le désavantage, c’est que vous courrez continuellement sur une surface cambrée, ce qui peut augmenter votre risque de blessure.
Terre battue
La terre battue est une surface idéale pour les distances plus longue. En effet, c’est une surface qui est légèrement irrégulière. En plus, elle n’est ni trop molle, ni trop dure.
Finalement, c’est aussi une surface qui n’est généralement pas accidentée, donc même si vous êtes fatigué, votre risque de subir une blessure traumatique, comme une foulure de la cheville, est réduit.
La chose à laquelle il faut faire attention c’est que quand vous courez, en fin de poussée, la surface aura tendance à glisser un peu. Cela peut augmenter la charge de travail du mollet. C’est à considérer, surtout si vous courez rapidement ou que vous faites des intervalles.
Sentier
Les sentiers plus accidentés sont généralement des surfaces très irrégulières. Le risque de blessures de répétitions est donc un peu plus faible que sur les surfaces régulières.
Par contre, le risque de blessure traumatique est augmenté. Une blessure traumatique, c’est une blessure qui arrive d’un coup, comme :
- Une foulure de la cheville en mettant le pied sur une roche;
- Des éraflures / fractures en glissant sur une roche mouillée;
- Une atteinte aux tendons ou ligaments après s’est pris le pied sous une racine;
- etc.
Tout compte fait, il n’y a pas de meilleure surface pour courir. Les risques et bénéfices de chaque surface s’équivalent. Par contre, ce qui est important, c’est de faire une douce transition entre chaque surface.
Par exemple, si vous courez 4 fois par semaine sur la route et que du jour au lendemain, vous faites une très longue sortie en sentier, vous augmentez votre risque de blessure et vice-versa.
Les 2 mots à retenir sont donc : variété et progressif.
Bonne course!
Encore un excellent article ! Court et qui va droit au but. Oui, la variété des surfaces aide à éviter les blessures à condition d’être progressif et régulier sur les différentes surfaces. Il ne faut pas oublier aussi la course sur neige qui exigeante musculairement mais qui nous aide lorsqu’on arrive au printemps.
Merci François. Tu as raison, la neige mériterait aussi son propre paragraphe 🙂
Est-ce que les sentiers en poussière de roche sont en général considérés comme un équivalent de la terre battue?
Oui, exactement.
Et les pistes de tartan ?