Fréquence de foulée et performance: ce dont vous n’avez jamais entendu parler

Hier après-midi, pendant que j’entraînais un athlète, j’ai eu une révélation. J’ai vu qu’il était fatigué et près de sa limite pendant l’intervalle et en même temps, je me suis rappelé cet article de Steve Magness qui parle de la fréquence de la foulée et de la performance. Dans son article il analyse la performance des 3 premiers coureurs lors du 10 000m lors des championnats du monde de 2007.

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Le premier tableau décrit leur vitesse de course, le deuxième, leur fréquence de foulée et le troisième, la longueur de leur foulée.

Ce qu’on remarque, c’est que les 3 coureurs augmentent leur vitesse dans le dernier kilomètre, mais comment augmentent-ils leur vitesse?

Bekele (le gagnant), a eu une fréquence de foulée faible par rapport aux autres tout au long de la course. Dans le dernier kilomètre, sa fréquence a considérablement augmenté, mais sa longueur de foulée est restée sensiblement la même.

Sihine, le deuxième, a eu une fréquence de foulée stable tout au long de la course et a augmenté sa longueur de foulée dans la dernière portion de la course.

Mathathi, le troisième avait la fréquence de foulée la plus rapide et lors du sprint final, a descendu un peu sa fréquence de foulée pour augmenter sa longueur de foulée.

Qu’en retires-t-on? Qu’en état de fatigue avancée, on utilise le système qu’on a le moins utilisé pendant la course. Celui qui a une haute fréquence pendant la course allonge sa foulée. Celui qui a une faible fréquence pendant la course augmente la cadence en fin de course.

On fait quoi avec ça? Je ne sais pas exactement… Mon premier réflexe serait de pratiquer cela à l’entraînement. En faisant, par exemple, des 400m, je pense qu’il est probablement possible de se pousser un petit peu plus si on change de  »stratégie » dans les derniers 100m. Lors des longues sorties on pourrait varier la fréquence afin de solliciter les muscles et le système nerveux différemment. En course, je ne sais pas s’il vaut mieux garder le changement pour la fin (comme le font inconsciemment ces 3 coureurs) ou s’il est préférable de se forcer consciemment à changer de fréquence de foulée afin de  »changer le mal de place ».

Testerez-vous cette technique lors d’un prochain entraînement? Moi oui…

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Daniel Riou Directeur général
Directeur général du Groupe Défis, fondateur du Défi Entreprises et co-fondateur d'Altterre. J'adore tout ce qui touche l'activité physique et la santé globale. Détenteur d'un baccalauréat en Kinésiologie de l'Université Laval Diverses formations par La Clinique du Coureur Programme Émergence de l'École d'Entrepreneurship de Beauce Programme National de certification des entraîneurs Niveau 2 en badminton Programme National de certification des entraîneurs Niveau 1 en haltérophilie

4 réflexions au sujet de “Fréquence de foulée et performance: ce dont vous n’avez jamais entendu parler”

  1. Pour ma part j augmente tjrs la longueur mes foulées a la fin des courses pour aller plus vite!!! Je savais pas que cetait si efficace :p Ça doit être pour ça que je suis capable de pousser bcp a la fin de compétition !!! lol

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