Le coeur de l’entraînement est la période plus ou moins longue et plus ou moins intense qui est située entre l’échauffement et le retour au calme. C’est la partie de l’entraînement qui sert un objectif. Avant de parler de cette partie primordiale de l’entraînement, je voudrais vous présenter un petit graphique :
Il a l’air bien simple, non?
Pourtant, il est utile pour gérer l’intensité et le volume d’entraînement lors d’une séance, lors d’un microcycle (généralement 7 jours) d’entraînement, lors d’un macrocycle (3 à 6 microcycles) d’entraînement, lors d’une planification annuelle et lors d’une planification sur plusieurs années (concordant avec les olympiques). En effet, ce modèle théorique permet de bien gérer l’intensité et le volume d’entraînement. D’abord, le corps est préparé doucement, puis vient la période d’entraînement intensive, puis finalement, on retourne au calme afin de bien récupérer. Même les plus grands athlètes ont parfois besoin de récupérer et c’est pourquoi nous nous servirons de ce simple tableau pour gérer le volume et l’intensité dans nos entraînements, nos microcycles, nos macrocycles, nos planifications annuelles, etc.
L’échauffement sert donc à se mettre progressivement dans une disposition mentale et corporelle pour être prêt à attaquer le coeur de l’entraînement. Le coeur de l’entraînement est particulièrement important, car c’est cette partie de l’entraînement qui répond à un objectif. C’est justement mon point aujourd’hui : lorsque vous sortez pour un entraînement, il est important d’avoir un objectif (si vous êtes un coureur qui aime améliorer ses temps). Je sais que cela peut paraître stupide, car l’objectif pourrait être »courir », mais je pense qu’il est important de déterminer un but précis à notre entraînement. Mais qu’est-ce qui peut être un bon objectif? Plusieurs réponses sont possibles, en voici quelques-unes :
- Pour s’amuser
- Pour sa santé
- Pour socialiser
- Pour récupérer d’un autre entraînement
- Pour améliorer sa vitesse
- Pour améliorer sa puissance anaérobique
- Pour améliorer sa capacité anérobique
- Pour améliorer sa VAM
- Pour améliorer son seuil aérobie
- Pour améliorer son efficacité à vitesse de compétition
- Pour améliorer son endurance
- Pour améliorer sa technique de course
- Pour améliorer sa concentration
- Pour améliorer sa technique en côtes
- Pour améliorer sa technique en sentier
- Pour se vider l’esprit
- Pour se libérer des tracas quotidiens
- Pour prendre l’air avec ses enfants
- Pour se concentrer sur sa fréquence de foulée
- Pour se concentrer sur l’action de ses bras
- Pour parcourir 8 kilomètres
- Pour augmenter son kilométrage hebdomadaire
- etc. etc. etc.
Il y a mille raisons pour lesquelles on peut aller courir, mais il est souvent plus efficace d’aller courir avec un objectif en tête. Personellement, je trouve qu’il est reposant de savoir pourquoi on court. Si je cours pour améliorer mon endurance et que mon objectif est de parcourir 10km afin de compléter mon kilométrage hebdomadaire, c’est clair et ça me permet de ne pas regarder mes temps. Si je désire améliorer ma VAM, avoir défini mon objectif auparavant est important, car ainsi, je risque moins d’arrêter parce que c’est trop difficile; mon but est justement de me faire dépasser. Se fixer un objectif pour sa séance est une bonne façon d’éviter que notre esprit nous joue des tours.
Bon entraînement! Le prochain billet sur le retour au calme sortira probablement la semaine prochaine. Ensuite, nous entamerons les différents types d’entraînement et nous verrons comment ils peuvent répondre aux objectifs qu’on se fixe à chaque sortie.
Très pertinent de rappeler cette courbe de progression et que notre entraînement doit avoir un but!
Je crois que le lien vers le graphique est brisé