Comment s’entraînent les athlètes d’élite et comment peut-on s’inspirer de leurs entraînements ?

Une étude parue en juillet 2014 présente l’entraînement effectué par onze athlètes -skieurs de fond et biathlètes- médaillés aux jeux Olympiques ou aux Championnats du monde. Cette analyse décrit leur mode d’entraînement, qui les a conduits à augmenter  leurs performances tout au long de leur carrière.

Quels en sont les résultats :

  • Les athlètes s’entraînaient 800h par an, environ 500 heures en ski de fond.
  • 90% de leur entraînement sont de faible intensité.
  • 10% de leur entraînement sont de haute intensité.

Cycle annuel d’entraînement :

Période de préparation (mai à décembre) :

  • Transition : mois de mai.
  • Préparation générale : de juin à octobre (soit 5 mois).
  • Préparation spécifique : novembre et décembre (soit 2 mois).

Période de compétition (de janvier à mars) :

  • Préaffûtage : 6 à 3 semaines avant l’événement.
  • Affûtage : 14 derniers jours.

Période de repos annuel :

  • Mois d’avril.

Pour plus de détails concernant la périodisation, consultez cet article.

Voici un tableau des moyennes d’entraînement lors des différentes phases :

journal.pone.0101796.t004

Et finalement, voici un tableau présentant leur volume d’entraînement lors des six dernières semaines avant la compétition.

Figure 6 Taper comparison.

Ces données sont extrêmement intéressantes, et m’amènent à me poser des questions qui me semblent pertinentes :

1. Le développement de la VAM par des intervalles est-il vraiment si important ? Lorsque j’analyse l’entraînement de ces élites, leurs entraînements de haute densité représentent toujours un faible pourcentage… Est-ce que les mêmes pourcentages devraient être utilisés avec des athlètes amateurs détenant un moins grand volume d’entraînement ?

2. Les conseils que l’on préconise lors de la phase d’affûtage sont de garder l’intensité, et diminuer au maximum le volume d’entraînement : les résultats de ces recommandations proviennent d’études expérimentales à court terme. Ces suggestions sont-elles seulement valables en laboratoires, ou sont-elles réellement applicables dans la vie de tous les jours de « M. et Mme Toulemonde » ? Dans le cas de la deuxième option, pourquoi ces athlètes de haut niveau ne sont-ils pas informés ?

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Daniel Riou Directeur général
Directeur général du Groupe Défis, fondateur du Défi Entreprises et co-fondateur d'Altterre. J'adore tout ce qui touche l'activité physique et la santé globale. Détenteur d'un baccalauréat en Kinésiologie de l'Université Laval Diverses formations par La Clinique du Coureur Programme Émergence de l'École d'Entrepreneurship de Beauce Programme National de certification des entraîneurs Niveau 2 en badminton Programme National de certification des entraîneurs Niveau 1 en haltérophilie

6 réflexions au sujet de “Comment s’entraînent les athlètes d’élite et comment peut-on s’inspirer de leurs entraînements ?”

  1. Peut-être qu’à ce niveau, leur Vo2MAX est déjà très élevé et ils l’entretiennent sachant qu’ils sont déjà presqu’à leur max , alors que pour M. Mme tout le monde , nous sommes souvent bien loin de notre capacité maximal? Donc est-ce que l’on peut se développer avec un ratio 90/10 ou est-ce que un ratio 70/30(Ou quelques choses comme ça) est plus approprié pour quelqu’un qui n’est pas proche de sa limite?

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  2. Je serais d’avis à dire que si les professionnels passent 80 heures par année à intensité maximale, c’est le chiffre que nous devrions avoir en tête lorsque nous nous entraînons. J’aurais tendance à croire que les raisons pour lesquelles les professionnels ne s’entraînent pas un plus grand pourcentage du temps à intensité maximale est qu’ils se retrouveraient alors en situation de surentraînement. Il est clair pour un amateur que le pourcentage du temps passé à intensité maximale devrait être beaucoup plus élevé.

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    • Ce n’est pas claire pour moi que c’est le 10% d’intensité qu’il faut garder. Qu’est-ce qui vous fait dire que c’est les 80 heures d’intensité qu’il faut garder et pas le pourcentage, soit 90-10? Pas que je sois absolument contre, mais je suis curieux de connaître vos raisons.

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      • So on prends quelqu’un qui s’entraine 2 à 3 heures par semaine, intuitivement j’ai de gros doutes que moins de 30 minutes a intensitée maximale donneras des résultats optimaux. Pour la course à pieds il est difficile de comparer avec un sport de bas impact comme le ski de fond out le vélo, mais je suis convaincu que le bon pourcentage est de beaucoup supérieur à 10%.

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  3. Moi j’ai presque pas fait d’intensité de l’été (surement moins de 10%) et j’ai quand même gagné 2 minutes sur marathon ! Malheureusement, on ne saura jamais combien de temps j’aurai gagné en faisant plus d’intensité…

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