Les 5 types de coureurs

Quel type de coureur es-tu ?

1 – Le coureur-gadget

On l’aime car il est divertissant et spectaculaire. Il a sûrement une statistique de degré d’amour calculée avec un algorithme d’intégré à un bidule qui est collé à lui presque 24 heures par jour et 7 jours par semaine. Ce coureur a un ordinateur qui parle de collé à son bras. Il décortique ses sorties de course avec l’aide d’oscilloscopes, de tableaux et de maps. On le compare à un BOLIDE de COURSE et c’est normal, car il nous avoue lui-même espérer un jour pouvoir remplacer un genou ou une cheville aux puits de ravitaillement entre DEUX km. Il change de tapis roulant aussi souvent qu’il change de téléphone intelligent. Il est si fier de te montrer son dernier achat, un camelbak avec ceinture cardio intégrée, et projecteur d’hologrammes (j’exagère un peu).

As-tu vu ça ? J’viens de me le commander sur ebay – un coureur-gadget

2 – Le coureur-angoissé

On se sent obligé de le RASSURER constamment. On doit lui répondre à chaque début de saison hivernale que tout ira bien. Il change d’idée 3 fois sur son parcours avant de partir. Il change de vêtements 5 fois, même s’il avait tout préparé la veille. Il vérifie la météo 10 fois (je n’exagère pas !). Il est curieux, il mange bien. IL SAIT qu’il mange bien car il a vérifié 5 sources différentes. Il réfléchit (trop). Il pense souvent qu’il n’y arrivera pas, et ce, même s’il y arrive presque tout le temps. Il se croit chanceux QUAND IL RÉUSSIT. Il discute de tout cela, (trop) souvent avec ses amis, qui lui répètent « On te l’avait dit » en expirant sans méchanceté.

Criff que j’suis loin de mon premier marathon – un coureur-angoissé

3 – Le coureur-toujours-blessé

On expire quand il nous dit qu’il est blessé. On lui dit à la blague : «encore» ! Il comprend pourquoi il se blesse. Il est le premier à connaître l’important facteur du REPOS dans la vie d’un coureur, mais … il joue à l’autruche. Il court aussi comme une autruche. Il marche parfois même comme une autruche. Pas méchant, juste drôle. Il s’entête à penser que c’est mieux de courir en douleur. Son médecin et son physiothérapeute l’appellent par son prénom. Ses enfants ont collé (son prénom) sur son sac de p’tits pois au congélateur. Il est TOUJOURS blessé, mais il court encore minimum 3 fois par semaine. Il connaît tous les termes médicaux, car on les lui répète dans le bureau du médecin 3 fois par mois.

Ça va aller … – un coureur-toujours-blessé

4 – Le coureur-sage

On en est JALOUX. On ne lui dira pas mais il est inspirant. Il ne se vante jamais. Il se laisse dépasser avec sourire au 6e km, mais il nous rattrape au 32e …. (toujours avec le SOURIRE). Il chante en courant. Il adore courir et il le fait avec PLAISIR et dans une structure de vie équilibrée. Il s’inscrit rarement à des événements, mais il aime le principe. Il sort le samedi matin et il remplit la poubelle de recyclage au passage et fait 5km avec la poussette et bébé. Il aime aussi marcher. Il n’inspire pas comme les autres. Il est capable de parler tout le long du parcours. Il est «low profile». Il aime la poutine et les poignées d’amour qui poussent sous son nombril. Il va courir jusqu’à 85 ans. Il regarde le podium de loin en tenant ses enfants par la main.

Je t’attends, on va terminer le parcours ensemble – un coureur-sage

5 – Le coureur-compétitif

On en est aussi jaloux. On fait semblant de s’en foutre, mais on va voir son dernier temps sur Strava. On va lire son dernier statut Facebook, qui parle encore de course. ON NE LIKE PAS… Pas toujours. Il inspire énormément de gens autour de lui. Il s’approche des podiums et il grimpe parfois sur une de ses marches. IL AIME GAGNER. Il s’entraine beaucoup. IL GAGNE SOUVENT. Il a inventé le «surentrainement» avant même que le mot soit dans le dictionnaire. Il est mince. Sa grand-mère ose lui dire qu’il court trop et qu’il a l’air malade pendant qu’il lui montre fièrement son trophée de 2e position remporté à sa dernière compétition située à 150 km de chez lui. Ses enfants sont fiers de lui (ou d’elle). Quand il regarde le podium de loin, il rumine en textant ses enfants qu’il a terminé quatrième.

J’peux pas sortir ce soir, j’cours demain – un coureur-compétitif


Le masculin est utilisé pour alléger le texte, et ce, sans préjudice pour la forme féminine.

 

What type of runner are you?

 

1 – The geek runner

This runner doesn’t go out without his Bluetooth, GPS, talking watch. He dissects his everyday runs with the help of oscilloscopes, tables and online tools. He is compared to a race car and it is normal, because he confesses in hoping one day to be able to replace a knee or an ankle to between TWO runs. He changes treadmills as often as he switches smart phones. He is so proud to show you his latest purchase, a camelbak with built-in cardio belt, and hologram projector (I exaggerate a little).

Did you see that? I just ordered it on ebay – a geek runner

2 – The anxious runner

You feel obligated to REASSURE him constantly. We have to calm him at the beginning of the winter season and tell him everything will be fine. He changes his mind 3 times on his run course before leaving. He changes clothes 5 times, even though he had prepared everything the day before. Checks the weather 10 times (I’m not exaggerating!). He is curious, he eats well. He knows that he eats well because he has checked 5 different sources. He thinks (too much). He often thinks he will not, even if he gets there almost all the time. He thinks he is lucky when he succeeds. He discusses all this, (often) with his friends, who repeat to him « We told you », expiring without malice.

I’m so far from my first marathon – an anxious runner

3 – The injured-runner

We sigh when he tells us he’s injured. We all tell as a joke: « still! » He understands why he gets hurt. He is the first to know the important factor of REST in the life of a runner, but … he doesn’t care. He also runs like he doesn’t care. He persists in thinking that it is better to run in pain. His doctor and physiotherapist call him by his first name. His children stuck his first name on his bag of peas in the freezer. He is ALWAYS hurt, but he runs at least 3 times a week. He knows all the medical terms, because they are repeated to him in the doctor’s office 3 times a month.

It’ll be fine … – an injured-runner

4 – The wise-runner

We are jealous. We will not tell him but he is inspiring. He never boasts. He lets himself be  passed with a smile at the 6th km, but he catches up with us in the 32nd …. (always with a smile). He sings as he runs. He loves to run and he does it with PLEASURE and in a balanced life structure. He rarely registers in events, but he likes the concept. Goes out on Saturday morning, fills the recycling bin on the way and does 5km with the stroller. He also likes to walk. It does not inspire like the others. He is able to speak all along the course. He is « low profile ». He loves poutine. He will run at 85. He watches the podium from afar by holding his children by the hand.

I’m waiting for you, we’ll finish this run together – the wise-runner

5 – The competitive runner

We are also jealous of him. We pretend not to give a damn, but we’ll go check his last race on Strava. We will read his latest Facebook status, which still talks about running. He inspires a lot of people around him. He approaches the podiums and sometimes climbs on one of his steps. HE LOVES TO WIN. He trains a lot. HE WINS OFTEN. He invented « overtraining » even before the word was in the dictionary. He is thin. His grandmother dares to tell him that he is running too much and that he looks sick as he proudly shows him his 2nd place trophy won at his last competition 150 km away from home. His children are proud of him (or her). When he watches the podium from afar, he creeps in texting his children that he finished fourth.

I can’t go out tonight, I’m racing tomorrow – a competitive runner.
The masculine is used to lighten the text, without prejudice to the feminine form.

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Hugo Clermont
- Pour Tréma marketing; - Coureur passionné, entraineur certifié et 4x marathonien.

14 réflexions au sujet de “Les 5 types de coureurs”

  1. Il en manque un, le bipolaire. Un jour veut faire un ultra dans la grosse pluie et le lendemain fait un 5k dans plaisir en ce demandant pourquoi il le fait…

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  2. Comme je reconnais plusieurs de mes amis. À 55 ans, je fais de la longue distance en sentier et je suis une coureuse sage. Je ne suis pas sur le podium, mais loin d’être la dernière puisque je rattrape la moitié des coureurs à moitié de la course. Tempo égale et je chantonne, c’est bien ça. Installez une coureuse sage sur un long parcours qui va durer 8h et elle est très heureuse… d’avoir une bière en finissant!

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  3. J’adore!!!! Je suis débutante et les bienfaits de la course à pied c’est pas vraiment ce que je ressent quand je termine mon 5km en 36 min à bout de souffle et meurtrit de partout LOL…je me rend compte en lisant ce texte que je suis très certainement un mélange des trois premiers et que définitivement j’aspire un jour à devenir un SAGE. J’ai en tête un samedi matin où je courait péniblement pour la première fois un 5km sans m’arrêter et qu’à chaque tour de piste un SAGE un VRAI, un homme dans les 70 ans, me dépassait 3 fois par tour avec une attitude et un sourire comme si il baignait dans le bonheur absolu et qu’il était porté par un nuage…quelle inspiration!!!

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    • Bonjour Caro,
      C’est possible certainement que vous soyez un mélange de tout ça!
      J’trouve sympa que vous ayez un objectif. Mais j’pense que y’a rien de négatif à garder une touche d’autres types de coureurs. C’est important d’en avoir de tous les genres ! Bonne Journée!

      Hugo

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