Et bien, 2020 bien entamée, je vous épargne un énième article sur les résolutions qui, pour moi, prennent la forme d’intentions. Toutefois, à travers cette grande mise au point qu’amène immanquablement la nouvelle année, je me questionne sur notre besoin global de rituels, d’introspection, d’engagements envers soi-même.
Que ce soit pour la nouvelle année ou une autre transition, j’aime faire des bilans et me donner des objectifs. Toutefois, je déteste les listes de « choses » à FAIRE. Elles me rappellent le besoin de performance, de productivité et je me retrouve prise avec le même « pattern » dans lequel je re-tombe trop facilement : I’m not enough. Alors donc, je préfère une vision de vie large et créative, qui prend souvent la forme d’un texte poétique, d’un collage, d’une illustration, que je crée selon mon intuition.
Notre besoin global de créer des rituels, de ressentir les cycles, est intimement lié à notre connexion à la Nature. Comme mammifère, nous ressentons biologiquement que notre vie humaine manque de sens. Métro – boulot – dodo « comme qui disent » ne nous satisfait plus, et ce, depuis un bon moment. Les études en psychologique, et plus précisément celles en neuro-psy, ont mis de l’avant la fragile santé mentale humaine. Nos vies doivent être organisées autour d’un système de valeurs, et nous devons vivre en concordance avec celui-ci pour que toute cette parade fasse du sens. Néanmoins, on se retrouve en fin d’année à faire des bilans et à constater, en général, que nous nous sommes éloignés de nos réelles aspirations, de notre vérité.
Si je dis en général, c’est que je l’observe depuis un bon moment, et bien que je ne pense pas que tous sont touché.e.s par cette prise de conscience, il vient un ou des moments dans une vie humaine où les mises au point « fessent » un peu plus dans le dash.
Comment éviter donc de s’éloigner de soi, tout en étant actif dans le monde tel que nous le connaissons? Comment rester connecté.e à soi, sans toujours regarder le monde à travers ses propres lunettes? Comment sentir que l’on vit en concordance avec ses valeurs personnelles, sans être tourné.e vers son nombril et être incapable de concessions?
Par le rythme.
Tout simplement, changer de vitesse.
Je ne dis pas que nous devons tous vivre de la même manière; le « Slow living » ne convient pas à tous. Toutefois, je crois que nous avons tous à réfléchir à nos différents rythmes et à établir ce qui, pour nous, représente notre vitesse maximale, moyenne et lente. Ainsi, nous ne devrions embrayer qu’à environ 30% du temps sur notre 5e ou 6e vitesse. Puis, la majorité de notre vie devrait être ajustée sur notre vitesse moyenne; finalement, nous devrions nous offrir un bon 30% de temps de vie à vivre sous notre vitesse de croisière. Oui, en dessous. Je sais. C’est le plus exigeant de l’affaire.
Pourquoi?
Pour moins perdre le cap sur nos intentions.
Pour aimer, sainement.
Pour ne plus être malade, physiquement et mentalement.
Pour parler, clairement.
Pour se permettre de ralentir, souvent, quotidiennement.
Pour réfléchir, souvent.
Pour être en pleine conscience le plus souvent.
Pour être bienveillant, empathique.
Pour être dans le don de soi, sans jamais avoir l’impression de perdre quelque chose.
Pour savoir quand on tombe dans nos schémas limitatifs (pattern) et prendre du recul.
Pour vivre pleinement, simplement.
Il y a plusieurs façons pour y arriver, l’une de mes préférées est la méditation quotidienne, mais ça peut être moins attirant pour certains. Il y a la course en pleine conscience, comme j’ai écrit plus tôt cet automne. Et toutes sortes d’autres manières de faire ton « scan » quotidien afin d’établir si tu as surutilisé ta batterie d’énergie dans ta semaine. Parce que oui, pour arriver à ajuster son rythme personnel, il nous faut faire des bilans plus souvent qu’une fois l’an. Ils peuvent être faits mentalement, dans la douche, en mangeant, au réveil, à la marche, dans la voiture vers le boulot, name it ! Le but est de prendre du recul quotidiennement.
Et, il y a les moments plus difficiles, ou les moments où on a besoin d’un regard neuf.
Les grandes transitions, celles qui demandent une vision neuve.
Pour ça aussi, il existe plusieurs façons de faire un reset général. Un grand repos pour le système nerveux central afin de mieux rétablir ses priorités.
Le voyage conscient en est un. Tu as peut-être l’habitude de te payer un beau voyage annuel, ou aux quelques années. Tu aimes l’aventure, mais tu aimes aussi les voyages tout inclus. Ces derniers te permettent de faire le vide, parce que tu n’as rien à penser, ni à organiser. Il y a des moments où c’est essentiel de partir et de se laisser guider. Un voyage qui transforme ta vie en entier, tant il est magique et qu’il te fait découvrir des moyens simples de garder le cap sur ta vérité.
Et pour ça, j’ai décidé de réaliser un magnifique voyage de yoga au Mexique ce printemps. On y apprendra à discerner nos différentes vitesses personnelles, pour obtenir un rythme de vie plus équilibré et axé sur la pleine conscience. J’ai hâte!
Un des plus beaux textes que j’ai lu depuis longtemps! Sur la capacité de distinguer la très fine ligne entre « vouloir être en santé à travers l’action » et «penser vouloir rechercher la santé….en faisant mieux que le voisin », donc dans les faits, s’oublier au final. Je suis entraineur personnel et vous avez mis le doigt sur le tourbillon que malheureusement bien des gens s’imposent en rajoutant de l’intensité sportive dans leur programme de vie déjà surchargé. Donc au final, augmentation du stress, blessures probables…et insatisfaction. Alors que le sport est tellement bon pour la santé physique, mais surtout psychologique. Félicitations pour vos mots judicieusement choisis!
Merci Nathalie,
heureuse que ça vous ait rejoint. J’ai aussi été entraîneure, sans doute cette expérience en plus de celle de prof de yoga qui m’a formée à mieux comprendre la difficulté à établir un équilibre général de vie ! Au plaisir de vous reparler de votre expérience 🙂
Beau texte. Mais la « plug » du voyage de yoga au Mexique à la fin gâche le ton et mine la confiance. Dommage!
Merci d’avoir pris le temps de lire et de commenter cet article.
La fin du texte a été modifiée afin de mettre l’accent sur la réflexion de notre rythme de vie.
Au plaisir!
Bien désolée de cette erreur de débutante, toutes mes excuses !