La force des femmes est différente de celle des hommes, mais tout aussi puissante. Elles ont le pouvoir de donner naissance, certes, mais bien d’autres qui font d’elles des guerrières de détermination.
D’abord de par leur cycle lunaire, les femmes sont amenées mensuellement à une forme de transformation, de laisser-aller et d’acceptation de ne pas tout contrôler. Leur corps leur rappelle tous les 28-30 jours qu’elles ont un chemin de vie différent de celui des hommes. Un passage obligé, parsemé des inconforts que cela apporte, pour leur permettre de faire le vide et mieux se réorienter vers leur intériorité.
Puis, dès leur enfance, plusieurs « filles apprennent à esquiver les éloges »1. Elles sont douées d’une force incroyable à vivre dans l’ombre, à ne pas assumer toute leur grandeur. Ce ne sont pas toutes les femmes qui en sont porteuses, mais une grande majorité préfère endosser une vie plus « modérée », selon les attentes de la société (du système comme on le dit si bien sur le site de WOI – voir note plus bas), et ne pas tout risquer pour réaliser leurs plus grandes ambitions. Cette force leur nuit, mais elle leur servira le jour où elles décideront de foncer, enfin, de regarder droit devant et de ne plus laisser personne les arrêter, pas même elle-même.
Et que dire de ces femmes qui ont la force de leurs souffrances. D’aimer, de pardonner, de vivre leur vie, de marcher leur chemin, malgré des abus, des injustices, des situations de violence extrême, ces femmes-là avancent tout de même. Acharnées, prêtes à pardonner et retourner vers la Lumière, elles font fi de leurs blessures et donnent une seconde chance à la vie.
Il y a aussi ces femmes sorcières (ma lignée), celles qui portent les pouvoirs de nos ancêtres et en leur cœur une tradition de secrets bien gardés qui amènent avec elles un aura de magie, de par leur simple présence. Ces femmes, fortes de porter l’histoire de leur lignée, pas toujours lumineuse, avancent en notre monde moderne et tente de rester orientées vers leur destinée: celle de passeuse de rituels sacrés, incarnés magnifiquement dans un quotidien de normalité.
La force des femmes est aussi celle de la coopération, de l’entraide et de la connexion à l’autre. Le monde des affaires et les organisations se transforment de par leur présence sur les postes de direction des plus grandes entreprises. Le WOI (Women of Influence) remet justement les femmes leader de l’avant, en créant
« Les prix annuels Top 25 Women of Influence ™ qui reconnaissent les réalisations extraordinaires des divers modèles féminins du Canada. Les récipiendaires ont toutes laissé leur empreinte au cours de la dernière année: contribuer au plus grand bien par leurs initiatives; utiliser leur influence pour conduire un changement positif; ou atteindre des sommets inspirants sur une scène mondiale.
Qu’il s’agisse d’athlètes, de militantes, de chefs d’entreprise ou d’entrepreneures émergentes, leurs réalisations uniques sont impossibles à comparer les unes aux autres…»2
On ne dit surtout pas ici que les femmes sont plus fortes que les hommes, on dit que le système ne les a pas assez souvent mise de l’avant et qu’en ce 8 mars 2020, il serait magnifique de les célébrer, pour ce qu’elles sont simplement.
De par le monde, je vous souhaite à tous.tes une magnifique journée internationale de la femme sous le thème de Féministes de toutes nos forces. Ensemble, femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, célébrons la force des femmes, le pouvoir de changement qui est entre nos mains à tous.tes, actuellement, afin de rendre notre système plus équitable. Un monde dans lequel les forces de chacun.es sont utilisées, honorées et gratifiées.
- Oprah Winfrey, Ce dont je suis certaine, version française aux éditions des Trésors cachés, 2014, p.109
- traduction libre de la mission de WOI, en ligne : https://www.womenofinfluence.ca
Aujourd’hui Journée des Femmes 2020 … alors comme les lignes ne bougent que trop lentement, un clins d’oeil pour agir.
En lien avec un « fait divers » irlandais de 2018 (#thisisnotconsent). Des femmes indignées par l’acquittement d’un violeur, ont accepté de me prêter un string, ce petit bout de tissu, symbole de culpabilité supposé, que je dessine épinglé ?
A découvrir la série en cours de réalisation : https://1011-art.blogspot.com/p/thisisnotconsent.html
Cette série a été présentée à des lycéens, quand l’art contemporain ouvre le débat…
La série continue ! je fais un appel aux femmes qui souhaiterais me prêter un string pour participer au projet.
Merci pour votre commentaire et votre mobilisation. En effet, les femmes sont encore (trop) menacées, critiquées, jugées quant à leur habillement…comme si les vêtements étaient la cause des gestes de l’autre…Encore beaucoup de chemin à faire…..Bravo pour votre art !!
Et si on ne veut pas avoir ces traits de caractere en tant que femme (qu’on ne l’a jamais voulu et qu’on ne veut pas en etre une en societe) mais en tant que personne ?
C’est la même chose au fond ou pas ? Qu’en pensez-vous ?
(merci)