Mise en situation : Vous êtes actuellement dans une période intense au travail ou éprouvante personnellement et votre niveau de stress est élevé. Quel est le moyen par excellence que vous utilisez pour vous réguler ? Prendre un verre de vin ? Écouter de la musique ? Méditer ? Sortir bouger à l’extérieur ?
Les chances que vous ayez choisi la dernière option, soit celle de bouger à l’extérieur, sont très grandes ! Si c’est le cas, c’est parfait, puisque c’est celle qui semblerait avoir le plus d’impact sur votre niveau de stress.
Une nouvelle étude, publiée dans le journal Behavioral Sciences par des chercheurs universitaires de l’État de l’Indiana et de l’Illinois aux États-Unis, a permis de découvrir plusieurs aspects intéressants sur les capacités restauratrices de sortir bouger à l’extérieur.
L’étude a comparé trois lieux d’activité physique différents : un espace sauvage, un parc urbain et une salle de musculation. Les scientifiques ont mesuré le niveau de stress de 105 participants à l’aide de tests psychologiques et de tests de salive afin de mesurer le niveau de cortisol (hormone du stress) et de l’enzyme alpha-amylase.
Les deux tests ont donc été effectués sur les participants avant de procéder à une séance de course à pied ou à une marche dans l’un des trois lieux suivants : une forêt de 1 200 acres (Griffy Lake Nature Preserve), un parc urbain de 33 acres et un tapis roulant dans une salle de musculation standard.
Les visiteurs des trois sites ont connu une diminution de leur niveau de stress. Cependant, les visiteurs du lieu sauvage et du parc urbain ont montré une augmentation de leur niveau de bonheur, mais une diminution du niveau de cortisol n’a été détectée que chez les visiteurs du lieu sauvage.
Les théories scientifiques s’orientent donc vers le fait que plus le site extérieur est sauvage, plus la diminution du stress est importante. Pourquoi ?
Une théorie psycho-évolutionnaire mentionne que l’environnement extérieur à l’état sauvage serait efficace pour réduire les niveaux de stress, car il offre des attributs spécifiques que notre espèce considérait comme ayant des qualités de survie inhérentes, tels que l’eau et l’ouverture spatiale.
Une autre théorie est celle de la restauration de l’attention, selon laquelle les formes et motifs irréguliers présents dans la nature stimuleraient doucement et lentement notre cerveau en attirant notre attention. Cela permettrait ainsi à notre esprit de vagabonder voire même de prendre une pause de l’effort quasi-constant que nous devons fournir en milieu urbain.
Pour découvrir d’autres bienfaits des activités physiques en nature, nous vous invitons à lire l’article 6 bonnes raisons de faire des activités extérieures.
Au Québec, nous avons de la chance puisque la plupart des villes possèdent quelques parcs urbains intéressants pour « s’évader » quelques instants et ils ne sont pas loin de sites plus sauvages : il est donc faisable de planifier une petite escapade d’une demi-journée la fin de semaine sans avoir à parcourir de longues distances.
Bon ressourcement !
Ça me fait du bien de lire les articles que tu produis dans Défi entreprises, ça m’aide à rester motivée.
Merci de partager ton savoir.
Danielle
C’est un plaisir Danielle!