Je suis motivé aujourd’hui de vous partager cet article car j’ai observé que plusieurs personnes avaient tendance à négliger (et/ou minimiser) l’effet que l’alcool peut avoir sur leurs performances sportives ! Mon objectif n’est en aucun cas de vous convaincre d’arrêter d’en boire et encore moins de mener une vie de « moine Cistercien », mais juste de vous informer de ses désavantages et inconvénients lors de la pratique du sport et lors de la récupération. Certains narreront fièrement l’anecdote de leur voisin talentueux qui peut boire de 19h à 7h du matin et compétitionner sur un 10km une heure après… Je ne jugerai pas mais je répondrai par une question : « Quelle aurait été la performance dudit voisin s’il n’avait pas bu ? »
Effet néfaste de l’alcool sur la récupération :
Dans une étude publiée sur PLOS ONE, huit personnes ont complété un entraînement incluant des exercices de force, du vélo en endurance et des intervalles à vélo. Suite à leurs entraînements, ils ont mangé un de ces trois repas :
- Immédiatement après l’effort = boisson contenant des protéines, puis un repas riche en glucides 2 heures après et une autre boisson contenant des protéines 4h après l’effort (condition PRO).
- Immédiatement après l’effort = boisson contenant des protéines, puis un repas riche en glucides 2 heures après et une autre boisson contenant des protéines 4h après l’effort + 1,5g/kg de poids d’alcool (environ 7 consommations) (Alc-Pro).
- Immédiatement après l’effort = boisson contenant des glucides, puis un repas riche en glucides 2 heures après et une autre boisson contenant des glucides 4h après l’effort + 1,5g/kg de poids d’alcool (environ 7 consommations) (Alc-CHO)
Des biopsies musculaires ont été effectuées avant l’entraînement, ainsi que 2h et 8h après l’entraînement.
Voici le graphique le plus important de l’étude :
À la verticale, vous avez la vitesse à laquelle les fibres musculaires se réparent, et en X, les différentes conditions. Vous constaterez que chez les sujets absorbant sept consommations, la synthèse musculaire (réparation des cellules musculaires) est fortement ralentie. Elle est moins ralentie dans le cas où des protéines sont consommées avec l’alcool, probablement parce que la digestion des protéines est plus lente, décélérant ainsi son absorption.
En pratique, consommer après un entraînement ne nuit certainement pas à la récupération, mais elle ne l’aide assurément pas ! Le stimulus d’entraînement était assez élevé dans l’étude. Aussi, je me demandais, si pour un entraînement moins intense, une plus petite quantité d’alcool pouvait diminuer les adaptations…
7 consommations c’est énorme, un réveil probablement difficile pour moi à tout le moins(Donc je le savais instinctivement que 7 consommation n’était pas idéal pour mon entrainement 😉 ) .
Ce qu’il serait intéressant à savoir , c’est est-ce que la progression est linéaire ou exponentiel et est-ce qu’il existe un niveau qui n’a aucune influence ou presque en dehors de l’abstinence.
J’avais soulevé le point au printemps lors de la publication d’un article sur le blogue de Merrel. Je faisais le lien aussi sur un autre recherche qui dit que 15ml de bière est suffisant pour déclencher la libération de la dopamine…reste à voir qui peut se contenter de 15ml….hahaha
http://courseensentier.ca/Dev/content/lalcool-peut-fragiliser-les-coureurs#overlay-context=forums/discussion-g%25C3%25A9n%25C3%25A9rales
Je seconde Guest ci-dessus avec sa question fort pertinente «est-ce que la progression est linéaire ou exponentiel et est-ce qu’il existe un niveau qui n’a aucune influence ou presque…?»
Si vous avez une piste de réponse, je suis preneuse! Ça ne me fera sans doute pas cesser mon délicieux verre de rouge au souper (ou deux), mais le sujet est fort intéressant.
j’ai essayé de changer quelque chose à mon commentaire et il est passé sous guest…m’enfin
Moi aussi je vais continuer à prendre mes bières hebdomadaires tranquille , mais c’est intéressant de savoir que cette journée est peut-être la journée idéale pour le repos d’entrainement :). D’ailleurs est-ce que cette alcool aurait de l’influence sur l’entrainement du lendemain et des jours suivant?
L’alcool est métabolisé assez rapidement. Je ne pense pas que l’effet dure longtemps, mais je n’en suis pas certain.
L’alcool déshydrate, ainsi l’alcool comme tel n’aura plus d’effet le lendemain, mais le corps étant plus déshydraté (selon la consommation d’alcool) pourrait avoir une incidence sur la performance à mon avis!
15 ml? Effectivement, difficile d’en rester là.
Effectivement, pas moyen avec cette étude de savoir si c’est linéaire ou exponentiel. Probablement que 15ml a un effet totalement négligeable 😉
Oui, 7 consommations, ça annonce des lendemains difficiles..