Samedi dernier s’est tenu le triathlon du Lac-Delage, une épreuve du circuit de Triathlon Québec. J’ai participé à l’épreuve du duathlon sprint. Voici donc un résumé de ma petite expérience en duathlon.
La préparation
Cet hiver, je me suis procuré des cuissards de vélo lors d’une vente chez Louis Garneau (20$). Ce fût l’élément déclencheur de mon duathlon, car qui dit cuissard de vélo dit aussi capacité à pédaler plus que 20 minutes dans le confort. J’ai donc commencé à faire un peu de vélo, puis l’idée du duathlon a germée dans mon esprit. En plus, mon ami Claude Martin du Club Capitale Triathlon m’a encouragé à participer à ce premier duathlon et m’a aidé dans ma préparation. D’ailleurs, je m’impliquerai au sein de Capitale Triathlon dans la prochaine année.
L’équipement
Avec ce duathlon, j’avais envie de prouver qu’on peut faire un duathlon honorable avec moins de 500$. J’ai donc enfourché mon vieux Bianchi, me suis procuré un «tri-suit» et j’ai utilisé mes chaussures de course. En tout, ce que je portais sur moi valait moins de 450$.
Première course à pied (4,6km)
Je dois avouer que j’étais assez nerveux avant de partir sur la ligne de départ. Sur la ligne de départ, j’ai reconnu quelques coureurs que je connaissais, notamment Éric Gauthier avec qui je m’entraînais au CCPUL. J’ai pensé partir avec lui, et nous avons fait ensemble environ les 2 premiers kilomètres. Sauf qu’après deux kilomètres très vallonneux, je me suis rendu compte que je dépensais beaucoup d’énergie et que j’étais assez essoufflé. Puisque c’était ma première expérience, je voulais me garder un peu d’énergie pour la suite de l’aventure. J’ai levé le pied un petit peu et j’ai terminé la course à pied à un rythme relativement confortable.
Section de vélo (18-19km)
J’ai fait une excellente transition pour la simple et bonne raison que je n’avais pas besoin de changer mes espadrilles. Sur le coup, ce fût assez avantageux et ça m’a permis de reprendre quelques secondes sur les coureurs devant moi. Comme c’était ma première expérience de compétition en vélo, j’étais un peu anxieux, mais je me suis vite rendu compte que c’était assez plaisant! J’avais l’impression d’avancer vite et j’ai même rattrapé quelques participants au duathlon (je me suis aussi fait dépassé par plusieurs). Après 10km, nous étions 3 coureurs du duathlon assez près les uns des autres.
Au 11e km environ, il y avait la plus grosse montée du parcours. En la montant, mon mollet gauche a crampé un petit peu lorsque je me suis levé debout sur mon vélo. Dans ma tête, une alarme a sonné et je me suis dit qu’il fallait que je mouline le plus possible pour ménager mon mollet. Le pire est arrivé au 14e km environ, lors du «turn-around». Je me suis alors levé pour reprendre ma vitesse et mes deux mollets ont subi de petites crampes. J’ai continué à pédaler et dans la petite descente qui suivait, j’ai enlevé mes pieds des pédales pour les relaxer le plus possible. J’ai alors réalisé que je gardais le rythme relativement facilement par rapport à mes deux poursuivants. Je me suis donc dit qu’ils devaient être assez fatigués du vélo. J’ai attendu la dernière montée du parcours pour attaquer de toutes mes forces. Je les ai semé dans la montée et j’ai continué à pousser le rythme lors de la descente pour leur gruger une bonne avance (45 ») en arrivant à la course à pied.
Quelques petites notes sur mon expérience à vélo
1. C’est probablement dû à mon manque d’entraînement dans cette discipline, mais j’ai trouvé qu’il était beaucoup plus facile de se pousser à fond pendant longtemps en vélo qu’en course à pied. En effet, en course à pied, il me semble que c’est tout mon corps qui est en détresse : mes jambes, mes bras, mon cerveau manquent d’oxygène. C’est tout le contraire en vélo, où la douleur est vraiment localisée sur les jambes et où mon cerveau n’est pas embrouillé par la détresse physiologique.
2. Je pense que des souliers de vélo seront de mises pour ma prochaine compétition. Je suis assez persuadé que les crampes n’étaient pas dûes à un manque de sel, mais plutôt à un stress mécanique auquel je n’étais pas habitué. J’en suis persuadé parce qu’aujourd’hui (mardi, la course était samedi), mes mollets sont encore très courbaturés, ce qui est le symptômes de micro-déchirures et non un symptôme d’un manque d’électrolytes.
Deuxième course à pied (2,5km)
Je descend de mon vélo et mes deux mollets sont victimes de crampes. Je cours quand même, avec un style qui se rapproche plus de celui d’une poule que d’une gazelle. J’arrête à mon espace, stationne mon vélo et je repars tranquillement. Mes jambes sont excessivement lourdes, mais les crampes passent rapidement. Je m’accroche à l’avance que j’ai sur mes deux poursuivants et je file vers la 19e position.
Conclusion
Merci à Claude Martin, Capitale Triathlon, l’organisation du Triathlon du Lac-Delage et à tous les compétiteurs et spectateurs, ainsi qu’à mon équipe de soutient 😉
Bravo Daniel!!
Merci Lisa et bravo à toi aussi!
Bravo Daniel! Merci de partager avec nous cet expérience.
C’est pas facile de constater en plein milieu d’une épreuve que l’on est pas prêt pour celle-ci, je l’ai vécue au MSA pour le Méga-trail en fin de semaine, je n’étais pas prêt pour de tels côtes et mes cuisses étaient surchargées d’acide lactique , j’ai du descendre tranquillement pour éviter qu’elles s’effondrent. Mais que de plaisir! J’adore la sensation de franchir la ligne d’arrivée après un tel effort. 🙂
Mais au moins, maintenant , je sais que je dois mettre l’accent sur l’endurance en côte pour le xc de la vallée.
Bravo pour le QMT! Ouais, comme tu dis, pas facile se rendre compte qu’on est pas assez préparé…
Difficile à battre comme premier résumé Dan! Encore bravo pour ta belle performance.
La prochaine étape est de faire un triathlon, tu dois te mouiller un peu !!!
Je n’ai aucun problème à me mouiller, le problème, c’est nager ;-)… et y survivre 😉
Avec ton autre vélo, le rouge, tu aurais pu faire un duathlon sous les 200$. À considérer pour ton prochain.
Judicieux conseil 😉
Ça donne le gout 🙂 Bravo Dan tes description de compétition sont toujours intéressantes a lire. En espérant que tu récidives 🙂
Oui, prochain compte rendu : 10km de nuit à Berlin dans deux semaines 😉