L’étude dont je vous parlerai cette semaine n’est pas composée de coureurs, mais bien de cyclistes. Elle a été conduite par des Québécois, notamment Myriam Paquette et Guy Thibault. Pendant 6 semaines, un groupe de chercheurs a comparé les effets bénéfiques sur la capacité d’endurance d’un athlète s’entrainant en intervalles dits « submaximal » versus un autre s’entrainant en intervalles « supramaximal ». Les intervalles submaximaux se déroulaient à 85 % du VO2 max des athlètes alors que les intervalles du groupe supramaximal étaient effectués à 115 % du VO2 max.
Ces intervalles étaient effectués 3 fois par semaine, jusqu’à l’épuisement, sur des athlètes moyennement entraînés en endurance. Par la suite, il a été constaté que le temps passé à s’entraîner à haute intensité était 47 % plus court dans le groupe d’entraînement supramaximal.
Les deux groupes d’entraînements ont constaté des améliorations semblables en terme de VO2 max, de puissance maximale et de puissance anaérobie.
Les auteurs concluent en mentionnant que les intervalles submaximaux et supramaximaux semblent améliorer autant le VO2 max, même si le groupe d’entraînement supramaximal a passé environ 2 fois moins de temps à s’entraîner pour ce résultat.
Cette étude est intéressante, car on comprend qu’à court terme, les 2 protocoles d’entraînement peuvent apporter des améliorations. Je sais que c’est difficile à conduire comme recherche, mais je serais curieux de voir l’effet de ces protocoles d’entraînement utilisés pendant plusieurs mois. À mon avis, la progression dans les facteurs physiologiques ne serait pas aussi importante que ce qu’on constate ici au bout de 6 semaines.