Se salir les mains : expérimentation en développement durable

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’ai longtemps eu l’impression que le développement durable, c’était de manger du chou de kale bio cru local avec du chia et un bon verre de kombucha, dans une tunique en chanvre. Sauf qu’en fait, le développement durable, ce n’est pas seulement la protection de l’environnement. Voici les objectifs du développement durable selon le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Objectifs

Repenser les rapports qu’entretiennent les êtres humains entre eux et avec la nature est une aspiration que partage un nombre grandissant de femmes et d’hommes. Ils posent un regard critique sur un mode de développement qui, trop souvent, porte atteinte à l’environnement et relègue la majorité de l’humanité dans la pauvreté. Le développement durable est issu de cette idée que tout ne peut pas continuer comme avant, qu’il faut remédier aux insuffisances d’un modèle de développement axé sur la seule croissance économique en reconsidérant nos façons de faire compte tenu de nouvelles priorités. Il faut donc :

  • Maintenir l’intégrité de l’environnement pour assurer la santé et la sécurité des communautés humaines et préserver les écosystèmes qui entretiennent la vie;

  • Assurer l’équité sociale pour permettre le plein épanouissement de toutes les femmes et de tous les hommes, l’essor des communautés et le respect de la diversité;

  • Viser l’efficience économique pour créer une économie innovante et prospère, écologiquement et socialement responsable.

Présenté comme cela, le développement durable m’apparaît comme inévitable pour l’avenir. En tout cas, c’est certainement la voie dans laquelle nous avons mis le pied sans trop le savoir et dans laquelle on veut maintenant s’engager.

Deux personnes ont été déterminantes dans cette réalisation : 

Mon collègue et ami Mathieu Boucher, qui remet en question notre production de déchets et qui trouve des moyens concrets pour diminuer la production de déchets lors de la production de nos événements.

Mon ami et coéquipier de soccer Charles-Hugo Maziade, de la Coop FA.

Nous travaillerons dans les prochains mois sur un plan plus élaboré de nos actions, mais comme j’aime bien me salir les mains et expérimenter par moi-même, je vous partager les fruits d’une nouvelle action mise en place lors du Demi-Marathon de la Côte-de-Beaupré.

Un de nos objectif étant de diminuer la production de déchets de plastique, nous avons remplacé la remise de bouteilles d’eau à la fin de la course par des cruches d’eau avec lesquelles les participants pouvaient remplir leur gourde. Ceux qui n’avaient pas de gourde pouvaient utiliser un verre de carton pour étancher leur soif. 800 bouteilles d’eau ont ainsi été épargnées!

Sauf qu’il reste le problème des verres. Depuis quelques années, nous utilisons les verres de Nova Envirocom, des verres recyclables et compostables. Ainsi, je me disais que si les verres étaient recyclés, c’était déjà ça de gagné et que s’ils se rendaient à l’enfouissement, ce n’était pas trop pire, car ils allaient se désagréger rapidement.

Sauf que j’ai décidé de faire ma petite expérience  »maison », pour voir si j’allais être capable de produire du compost à partir de ces verres. J’ai donc construit (avec mes habiletés extrêmement limitées en menuiserie), un composteur à l’aide de palette que l’entreprise voisine avais mis aux poubelles #upcycling. 

 

 

Comme je veux idéalement produire de compost que je pourrai utiliser dans mon jardin, j’ai ensuite entrepris d’enlever les déchets du sac. Dans ma tête, les sacs de verres que nous ramassions dans les stations de ravitaillement étaient du recyclage pur et j’en étais bien fier. Sauf qu’en ouvrant les sacs, je me suis rendu compte que les sacs étaient bel et bien contaminés par des enveloppes de gels, des vêtements, etc. J’ai donc fait le tri de ce qui était compostable et mis à la poubelle ce qui y allait.

Maintenant, j’ai bien hâte de voir au printemps prochain l’état de mon compost! D’ailleurs, si vous avez des conseils pour composter ce type de déchets plus rapidement, je suis preneur!

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Daniel Riou Directeur général
Directeur général du Groupe Défis, fondateur du Défi Entreprises et co-fondateur d'Altterre. J'adore tout ce qui touche l'activité physique et la santé globale. Détenteur d'un baccalauréat en Kinésiologie de l'Université Laval Diverses formations par La Clinique du Coureur Programme Émergence de l'École d'Entrepreneurship de Beauce Programme National de certification des entraîneurs Niveau 2 en badminton Programme National de certification des entraîneurs Niveau 1 en haltérophilie

7 réflexions au sujet de “Se salir les mains : expérimentation en développement durable”

  1. Bonjour M. Riou,

    Si vous voulez un peu activer la décomposition de vos verres (qui sont probablement faits d’amidon ou de cellulose (chaîne de carbone)), il faudra y ajouter du vert (résidus contenant de l’azote) tel que des résidus de gazon ou encore des pelures de légumes.

    Ce site: http://www.compostage.info/index.php?option=com_content&view=article&id=6&Itemid=5
    est bien fait et explique le ratio carbone/azote optimal pour que ça fonctionne efficacement.

    Bon succès

    Sylvie Mondor

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  2. Excellente idée le compostage des verres! Un beau geste! Il y a beaucoup d’informations sur la manière de faire sur internet. Avec la pelouse coupée, je crois qu’il faut aussi un peu de terre et continuer de l’alimenter avec un mélange de vert et de feuilles mortes. Aussi, il faut brasser souvent.

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  3. Idéalement pour le compost, c’est d’y aller avec le principe du sandwich. Une couche de vert (résidus de tables végétales, pelures, etc) ensuite une couche de brun ( feuilles mortes, …) et on répète.

    Vos verres sont l’équivalent de la couche brune car riche en carbone 🙂

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  4. Quelle belle initiative, BRAVO! Je suis une pro du compost paresseux et je vous confirme que vous ne serez pas en mesure de composter à la maison vos verres pour en obtenir quelque chose qui ressemble à de la terre. J’ai déjà testé des contenants de tout genre supposément compostable ou bio-dégradable et ils sont toujours dans mon jardin bio ou dans mon composteur maison.
    Pour ce type de contenant, c’est le compostage municipal qui en arrivera à bout. Plus grande quantité de matière et la chaleur du compostage est plus élevée.
    C’est un peu la même chose pour les sacs compostables… Il faut faire attention car souvent, ils ne se décomposent pas, ils se déchirent alors comme ils sont en petits morceaux, on ne les voit plus alors on pense qu’ils ont composté. Mais dans les faits, ils ont seulement été réduits en minuscules petits morceaux.

    À la base, avant de pensé à composter ou récupérer, il faut songer à réduire. C’est pourquoi l’idée de mettre des bouteilles d’eau où les coureurs peuvent se remplir est excellent! Aucun déchet créé!

    Pour le compostage, il faut prévoir un ratio de 30C/1N, C étant le carbone et N l’azote. Il faut donc mettre 30 fois plus de matière brune que de matière verte. C’est facile quand on comprend le principe. Je donne même de petites formations sur le sujet afin de rendre le compostage facile et paresseux. Les bénéfices sont énormes et la pratique simple!

    Bonne chance et bravo pour cette nouvelle technique!

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