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Elle est là, présente. On la dénonce mais des fois, malheureusement pas. De l’âge primaire jusqu’à l’âge adulte elle fait et fera partie de notre vie. Nous en sommes soit témoins, soit victimes. Elle peut mener à l’isolement à la dépression et même au suicide. Elle est un sujet tabou. On veut la contrer, l’éliminer mais malgré tous les efforts de notre société, elle est encore là. À l’école, au travail, sur internet elle se retrouve. Bien que le sport soit souvent perçu comme un milieu sain, elle s’y retrouve aussi. Pour moi, c’est primordiale d’en parler. Mon sujet: l’intimidation dans le sport. (Individuel ou en groupe)
L’intimidation en solo ou en équipe, ça peut ressembler à quoi ?
Je vous replonge à l’époque de votre école primaire (moi c’est dans les années 90), dans votre cours d’éducation physique. Le prof désigne deux capitaines et eux à leurs tours, choisissent un par un leurs co-équipiers. (Un gros 10/10 sur la méthode qui favorise l’estime de soi. Ça mérite une gommette). Ils choisissent premièrement leurs amis, les plus sportifs, le ou la plus cute et ce, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul individu. Ce n’est peu être pas le plus sportif et il n’a peut- être pas les baskets dernier cri. Il est peut- être plus du genre intello qui aime la solitude. Mais lui, celui qui est toujours choisi en dernier, portera sur ses épaules, ce rejet. Il aura l’impression d’être différent et d’être mis à l’écart. Ça l’air banal hein, mais ça peut être aussi simple que ça l’intimidation…
Qui na jamais vécu un scénario semblable; – se faire klaxonner en courant; se faire traiter de nom (moi c’était : «aweille cours la grosse»,malgré mes 110 livres et mon 5p8); se faire tasser en vélo; se faire garocher des déchets; se faire poursuivre; se faire faire un finger; ou bien, se faire pointer un fusil de chasse en mtb, (un classique). Ça, ça fait partie du quotidien de bien des gens. C’est aussi ça l’intimidation…
L’intimidation avant, durant ou après la pratique des sports de groupe peut prendre les formes suivantes :
1.Crier sans raison contre une personne;
2. Critiquer continuellement les capacités d’une personne:
3. La blâmer pour ses erreurs:
4. Faire des demandes déraisonnables concernant sa performance:
5. L’Injurier ou l’insulter de façon répétée;
6. La menacer de façon répétée de lui enlever ou de restreindre ses possibilités ou ses privilèges;
7. Nier ses réalisations ou ne pas en tenir compte;
8. Expédier des courriels ou des messages instantanés contenant des insultes ou des menaces;
9. Proférer des menaces de violence physique et violenter réellement la victime.
Les formes d’intimidation comprennent :
L’intimidation verbale : injures, dénigrements, menaces.
L’intimidation sociale : exclusion du groupe de pairs, coalition hostile ou taquineries de groupe.
L’intimidation physique : coups de poing/pied sur les victimes et/ou saisie/endommagement de la propriété personnelle.
La cyberintimidation : utilisation de l’ordinatrice et autre technologie pour harceler ou menacer.
Que cela provienne des parents, des joueurs ou des entraîneurs, les comportements irrespectueux sont devenus une préoccupation croissante dans nos gymnases, nos arénas et nos surfaces de jeu. Les chiffres font peur, une personne sur 2 subira de l’intimidation dans un contexte sportif.
Si tu es victime d’intimidation, demande de l’aide. Il faut signaler tous les incidents d’intimidation. Si tu en es témoin, impose toi et élève la voix. Ce comportement est inacceptable et peut causer des séquelles psychologiques.
Je l’avoue mon texte n’est pas joyeux et est loin d’être du bonbon pour vous. Je voulais d’abord et avant tout conscientiser les gens. Il y des ressources qui viennent en aide aux gens qui en sont victimes. Agir, c’est la solution. Ne nous fermons pas les yeux…
Ressources:
Tel-aide / Abus et intimidation
Famille et soutien aux personnes, Gouvernement du Québec
étude réalisée au Québec auprès de joueurs et de joueuses de soccer âgés de 12 à 17 ans inscrits dans des programmes sport-études portant sur les agressions entre pairs a montré que 54 % d’entre eux ont été victimes d’intimidation physique lors du jeu et que 53 % ont été victime d’intimidation verbale dans ce même contexte
Une statistique ici me donne froid dans le dos.
Selon les données disponibles, entre 10 % et 53 % des jeunes athlètes seraient victimes d’intimidation en contexte sportif.