Lecture de 673 mots
Tu cours et tu réfléchis.
Tu subis une tornade de réflexions.
Tu aimes tous ces petits voyages qui te rendent fou t’amènent d’un kilomètre à l’autre, d’un coin de rue à l’autre, d’une réflexion à l’autre.
Parfois, au delà des réflexions, tu croises du regard ce que j’appelle un facteur-bonheur extrinsèque de motivation.
Tu es extrinsèquement motivé si la RAISON pour laquelle tu performes est reliée à ton environnement immédiat mais extérieur à l’exercice en cours.
Le meilleur exemple est relié à ce banc «sunshine» que j’ai croisé lors de ma sortie jeudi midi, en forêt :
Moi j’ai souvent l’impression que Dieu la VIE me vaporise des signes que je dois déchiffrer, alors il n’en fallu pas plus pour que j’eus le sentiment profond que ce soit un CODE ou une directive, mais quoi au juste? Je devais sûrement trouver ma réponse dans le rayon des réflexions! Et je cours.
Un autre moment positif extrinsèque qui m’affecte souvent, c’est un geste de salutations, fait par un ami ou une connaissance avec qui je n’ai pas jasé depuis un bail (bye/bail). Ironie du sort, je pensais justement à lui pour un projet avant hier. J’suis seul à qui ça arrive? Et je cours.
Et le soleil qui se pointe entre 2 nuages au moment ou «Here comes the sun» arrive dans tes oreilles, c’est un hasard ça ? Et puis tu penses à Georges Harrison à qui c’est arrivé dans un PARC, la tête au ciel, en manque d’inspiration (fin des années 60) et découragé des chicanes entre les membres du groupe. Il prenait une pause dans son parcours qui le menait chez son ami Eric Clapton. Here comes the sun est née en 5 minutes sur un banc de parc … Et dire que je souhaitais m’amener un imperméable pour ma course… It’s been a long cold lonely winter … Et je cours.
Ce genre de signal arrive quand tu t’en attends le moins, par SURPRISE (je pense). C’est toujours gratuit. Et je cours.
Comme ces jeux de parcours, de marelle, dessinés au sol par des enfants, tu ralentis et les regardes. Tu t’assures que personne ne te regarde, comme si t’avais honte ou comme si c’était illégal … Et puis GO, tu fais deux sauts à reculons sur UN PIED, avec un sourire timide qui te rappelle ton enfance. Pendant 12 secondes, TU AS 7 ANS. Tu penses à ton Grand-père qui te manque beaucoup. Impossible d’expliquer scientifiquement ce qu’il se passe mais tu essuies 2 larmes après ta pirouette sur le jeu de marelle qui t’a amené aux souvenirs de ton Grand-Papa Marcel … Celui qui t’apportait des craies pour dessiner dans son stationnement.
Ta meilleure amie Judith est en béquilles depuis 2 semaines et en peine d’amour. Tu t’es promis de lui dessiner cette spirale sur le plâtre en arrivant au bureau demain. C’est ça un «facteur-bonheur». Ces moments de synchronicité que tu absorbes comme une éponge quand tu cours sont des petits cadeaux, des facteurs-bonheur extrinsèques de motivation. Tu n’as qu’à les prendre, dans le rayon des réflexions.
Suis-je seul à éviter parfois les lignes de trottoirs en imaginant une foule en délire applaudir cet exploit, ou simplement me faire croire que ça me portera chance?
Puis c’est au tour de deux tourterelles de chanter à ton passage, comme si elles attendaient que tu passes. C’est ce que tu penses au coin de la rue.
Un chat est là, te regarde avec un air PARTISAN, fier de TOI. Je suis fou heureux quand je cours. J’absorbe ces quelques messages d’une énergie inexplicable en me disant que ça arrive à tous les coureurs mais personne n’ose en parler, peut-être par peur de perdre ces moments de MAGIE. Je dis bonjour au chat …. Et je cours …
Happiness Is Only Real When Shared – Into the wild
Quel est ton dernier moment de «facteur-bonheur extrinsèque» à toi? Raconte …
Promet-moi Hugo de jamais laisser personne te décourager d’écrire ces petites perles de bonheurs!
Juré.
Merci.
J’adore tes textes Hugo. Même s’ils ne veulent pas l’avouer, tous les coureurs se reconnaissent.
Merci!
Merci,
Je pense que vous avez raison!
Bonne sortie!
Cher voiZin,
Chaque fois que je te lis, tu réussis toujours à m’extirper quelques larmes ! Wow !
Dans MA tête, quand je te lis, je me dis : «Comme je suis chanceuse de partager de si beaux souvenirs d’enfance avec cet écrivain si talentueux ! »
Tu es une vieille âme qui nous partage son parcours et ça met un baume sur des événements que nous aussi, avons vécus comme toi ! Je suis extrêmement fière de toi, voiZin !
Continue d’être le papa, l’ami, le sportif, l’écrivain, le collègue et le futur mari que tu es ! Je serai toujours ton amie de jeunesse et surtout la partisane #1 de tous tes exploits !
Bisous voiZin,
Sonia xoxo
C’est bien gentil ça!
Merci voiZine et amie!!!
Merci de mettre des mots sur ces jolis moments qui arrivent en courant! Je témoigne, ils m’arrivent aussi! 🙂
Bonne suite!