Si vous courez ou marchez régulièrement, vous vous êtes probablement déjà aperçu que votre vitesse de croisière diminuait de beaucoup lors de journées chaudes et humides!
C’est tout à fait normal puisque votre système doit travailler davantage pour tenter de refroidir votre corps. Les conditions humides sont encore plus exigeantes, car elles diminuent l’efficacité de la sudation ; mécanisme de protection contre la chaleur.
Une tonne de recherches ont été faites sur les conditions météorologiques idéales pour courir au fil des années, mais les scientifiques ne réussissent pas à s’entendre. Par contre, une récente étude publiée en Grèce par le Medicine & Science in Sports & Exercices a tenté de répondre à la question an analysant au peigne fin une quantité phénoménale de résultats et ce, sur près d’un siècle grâce à un algorithme!
Les chercheurs ont donc déniché les résultats de diverses compétitions de course à pied tels que marathon, 10 000 mètres, 5 000 mètres et 3 000 mètres steeple-chase ainsi que les 50 et 20 km de marche olympique. Ils se sont concentrés sur les courses de haut niveau comme les Olympiques, les Championnats du monde et autres événements de calibre similaire.
La température la journée de l’événement ainsi que les résultats des 3 premiers.ères et des coureurs.euses ayant terminés 25e, 50e, 100e et 300e ont été comparés avec le meilleur temps de l’événement.
Évidemment, cette méthodologie n’est pas parfaite puisqu’elle ne tient pas compte des écarts de temps occasionnés par des décision tactiques et autres facteurs tel que l’altitude, mais l’amplitude de la base de données leur a permis de faire des découvertes intéressantes.
À titre informatif, la température de l’air, l’humidité relative, la vitesse du vent ainsi que la radiation solaire sont les 4 facteurs qui ont été prit en compte lors de la recherche et qui peuvent être considérés de façon indépendante ou encore groupés.
La première question sur laquelle se sont penchés les scientifiques est dans quelle proportion les athlètes compétitionnent dans des températures parfaites ou médiocres. Selon les données, les chercheurs ont permis de décelés que 27% des événements de course à pieds étudiés ont eu lieu dans des températures fraîches, 47% dans des températures neutres, 18% dans des conditions de chaleur modérée, 7% dans des chaleurs élevées et 1% dans des conditions de chaleur extrême. En d’autres mots, nous aurions + ou – 50% de chances de compétitionner dans des conditions météorologiques parfaites!
L’étude a également permis de mesurer l’importance de chacun des paramètres météorologiques sur la performance. Sans aucune surprise, la température de l’air serait celle qui aurait le plus d’impact avec un score de 40%. L’humidité relative suivrait à 26%, la radiation solaire à 18% et la vitesse du vent à 16%.
Finalement, il semblerait que la température idéale pour courir se situe entre 10 et 17,5 degrés Celsius et qu’en dehors de cette zone, un ralentissement de votre cadence est à prévoir.
Ceci étant dit, nul besoin d’attendre d’atteindre ces températures pour sortir courir ou marcher. Il suffit simplement d’apporter quelques modifications afin d’avoir une meilleure expérience. On vous donne quelques conseils dans les articles Courir l’été : une question d’hydratation, mais surtout d’adaptation et Comment se préparer à courir l’hiver?