Vous avez entendu parler de pliométrie mais vous vous demandez ce que c’est ? Vous aimeriez savoir la définition de la pliométrie? Vous n’êtes pas seul!
La pliométrie est un « exercice impliquant un étirement et une contraction rapide des muscles (comme dans un saut ou dans un bond) pour améliorer la puissance musculaire. » Source : Merriam-Webster.
Lorsque j’ai écrit l’article « Probablement la meilleure façon d’améliorer vos performances en course à pied », je ne me doutais pas qu’il susciterait autant d’intérêt et de questionnements.
Le présent article vous permettra ainsi de découvrir ce qu’est la pliométrie. Si vous aimeriez savoir comment intégrer ce type d’entraînement dans votre entraînement actuel, cliquez ici.
Qu’est-ce que la pliométrie?
L’entraînement en pliométrie vise à entraîner la puissance musculaire en imposant au muscle de se contracter très fort pendant un court moment. Pendant ce court moment, le muscle doit d’abord freiner la descente du corps vers le sol pour immédiatement le propulser vers le haut.
Qu’est-ce que la pliométrie améliore?
La pliométrie permet ainsi d’augmenter la puissance musculaire. Petit rappel; la puissance est la quantité d’énergie par unité de temps fournie par un système à un autre. En d’autres termes, la puissance est un débit d’énergie. En augmentant la puissance musculaire, on est donc capable:
- de transmettre le même niveau d’énergie mais en moins de temps;
OU
- de transmettre plus d’énergie en un temps égal.
Voici ce qui se passe exactement lorsque vous courez ou que vous sautez :
Quelle est la définition de la pliométrie?
Dans la première phase, votre muscle se prépare à la phase de mise en charge en se pré-activant. Lors de la phase de mise en charge, le muscle s’étire afin d’absorber l’énergie de votre corps qui descend. Notez que même si votre muscle s’étire, il tente en même temps de se contracter (il force pour ne pas s’étirer); c’est ce qu’on appelle une contraction excentrique.
Dans la deuxième phase, votre muscle réussit à ralentir votre chute et vous ne descendez plus.
Finalement, lors de la phase de raccourcissement, le muscle se raccourcit afin de propulser le corps vers le haut ou vers l’avant.
Tout au long de ce cycle, le muscle essaie toujours de se raccourcir. On appelle ce cycle étirement-raccourcissement ou stretch-shortening cycle. Faire de la pliométrie, c’est stimuler le corps à améliorer sa puissance en le plaçant dans un cycle étirement-raccourcissement augmenté.
Exercice classique
L’exercice de pliométrie classique est le depth-jump ou saut en profondeur. L’exercice consiste à monter sur une boîte d’une certaine hauteur (généralement 12/24/36 pouces), à sauter en bas de la boîte, puis à essayer de sauter le plus haut possible et ce, immédiatement après avoir atterri.
Pas besoin de vous dire que cette méthode est très éprouvante pour le corps et que je ne vous la suggère pas, sauf si vous êtes un.e athlète de haut niveau. Voici une vidéo qui donne un exemple :
Qu’est-ce que la pliométrie améliore?
Comme vous le savez, la pliométrie est une méthode d’entraînement très efficace. Elle permet d’améliorer plusieurs facteurs de la performance. Notamment, elle provoque certaines adaptations du système nerveux :
- La pliométrie améliore la coordination intra-musculaire. C’est à dire qu’à l’intérieur même du muscle, les fibres deviennent mieux coordonnées et que le corps améliore sa capacité à les recruter.
- La pliométrie améliore la coordination inter-musculaires. C’est à dire que les muscles travaillent entre eux de façon plus efficace en étant contractés à des moments et à des forces qui permettent de développer plus de puissance.
La pliométrie améliore aussi la capacité des tendons à emmagasiner et restituer de l’énergie.
Si la pliométrie vous intéresse, voici une méthode pour l‘intégrer dans votre entraînement.
Finalement, si vous voulez faire de la musculation à la maison, nous avons développé une marque d’équipement fabriqué à partir de matériel recyclé nommée Altterre.
Bon entraînement!
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Très intéressant ! Comme toujours. Merci de cet article.
Super bonne coordination des billets entre La Clinique Du Coureur et Courseàpied.ca 🙂
Nous présentons un billet la semaine prochaine sur l’amélioration de l’économie de course ou Running Economy en anglais … et la plyométrie est une des manière de l’améliorer…
(ma définition de l’économie de course : la difference qu’il existe entre Lance Amstrong qui court le marathon en 3h00 et ceux qui le courent en 2h05… et ce avec le même VO2max 🙂 )
Salut Blaise, concernant ta définition, je pense qu’il y a encore autre chose que juste l’économie de course qui différencie Lance de Wilson Kipsang… À mon avis le VO2max + l’économie de course = la VAM… Et pourtant, il est possible que deux personnes aient la même VAM et qu’ils réussissent des performances différentes… Particulièrement si l’épreuve est longue.
Je suis d’accord… mais.
En fait on pourrait ajouter plusieurs autres déterminants de la performance comme la puissance musculaire, la capacité lactique, la tolérance à la douleur et à la fatigue, la tactique, …
Les 3 principaux sont par contre :
1. la consommation maximale d’oxygène (VO2),
2. l’efficacité du de la foulée (running economy : combien peu de VO2Max on a besoin pour une vitesse X) et
3. l’endurance (combien de temps on peut tenir un % élevé de la VAM)
Je pense quand même que ce qui différentie ces 2 coureurs est principalement leur efficacité mécanique… l’incapacité de Lance de convertir son énergie chimique en énergie mécanique, c’est-à-dire en mouvement (mots de Guy Thibault). Lance dépense beaucoup d’énergie pour se déplacer à une vitesse donnée. Manque de souplesse proximale, de rebond élastique de ses mollets, timing de contraction, …?