J’aime COURIR l’hiver mais …

J’aime COURIR l’hiver mais …

COURIR l’hiver demande une plus grande motivation et une préparation technique plus complexe, mais les sentiments d’accomplissement et de fierté sont tellement grands et forts, que tous les aspects négatifs attachés aux anecdotes de sorties deviennent des outils pour me rendre plus fort! #cafébaileys

Les PIEDS mouillés

Les seuls endroits où j’accepte d’avoir les pieds mouillés, c’est dans mon bain, dans la piscine ou dans un spa … Même avec le dernier modèle de chaussure avec crampons, imperméable, utilisant la technologie Arctic Grip que j’ai payé en hypothéquant ma maison, j’ai les pieds trempés quand je cours l’hiver. J’analyse la situation depuis des années et mon constat est le suivant : Un méchant lutin invisible entre l’eau avec son micro compte-gouttes pour me jouer un tour.

On GÈLE

Oui, oui, oui, je mets mes propres conseils en application afin d’avoir du plaisir à courir l’hiver (voir texte : Les 3 étapes pour se vêtir en saisons froides). Mais mautadine, le même scénario se répète à chaque saison froide : J’ai froid au début de mes sorties et j’ai chaud à la fin, sans juste milieu «confortable». Ce serait l’fun de vivre une transition confortable, disons entre le 2e et 6e kilomètre, mais ça n’arrive pas! Et si je touche au confort pendant quelques secondes, avec un moment de plénitude, c’est souvent à ce moment que je glisse sur un coin de trottoir et tombe comme si je venais d’être frappé par le ballon chasseur de ma 4e année primaire #orgueil. Évidemment, la voisine a tout vu par la fenêtre. #malaise

On MORVE

Non, ne me dis pas que j’suis le seul à vivre ça. Mon nez décide soudainement de rejeter un liquide avec urgence à des moments aussi inappropriés que pendant mes sorties l’hiver. Au début on renifle, on endure. Je croise Maude, une amie d’aréna, au coin de la rue, on attend la lumière rouge pour que les voitures arrêtent. J’ai l’impression que la guédille est bien pendue au bout de mon nez #bungie. C’est gênant et j’suis sans solution. J’essuie subtilement avec mon gant? Je sors un mouchoir usagé et déchiré de ma poche trop petite (maudit manteau de jogging d’hiver)? Je renifle? Trop tard … La guédille vient de casser son élastique et s’écroule au sol.

La course à OBSTACLES

J’vous dis pas que c’est comme ça partout au Québec, mais par chez nous, courir l’hiver, c’est une course à OBSTACLES. Dame nature est bipolaire et nous offre maintenant de la pluie en février et des -30 dans les jours qui suivent. Ça donne des trottoirs craqués, montagneux et/ou enneigés et/ou glissant. J’me dis que c’est mieux de courir dans l’chemin! GRRRRR …. erreur. La route ne nous appartient pas l’hiver. Voitures, camions, et déneigeurs te le font comprendre rapidement. Je change de côtés de rue 4 fois par quartier, pour éviter les autos stationnées et surtout les déneigeurs qui me donnent l’impression des fois que s’ils pouvaient me passer dans l’souffleur pour aller plus vite, ils le feraient. Ils ne voient pas derrière eux, leurs miroirs sont enneigés! Des fois, j’me sentirais plus en sécurité de jogger entre 2 villages de Walking Dead.

On RESPIRE mal

Souvent, j’ai un foulard, une cagoule, une tuque et si j’pouvais je me couvrirais la tête au complet pour un peu plus de confort, mais j’dois laisser les yeux non-couverts et un espace pour faire entrer et sortir l’air … un principe de survie important : LA RESPIRATION! Y’a rien de simple ni d’efficace de le faire en courant l’hiver. Si tu penses rendre ça «chill» avec les lunettes soleil (car enfin y’a des rayons pour ta sortie de samedi PM), oublie ça … La 3e expiration pousse une vague de vapeur directement dans mes lunettes et OUFFF, je ne vois plus rien. #buée. Je n’ai pas beaucoup de temps pour réfléchir, car c’est primordial de VOIR où je vais. J’enlève les lunettes et tente de les insérer dans ma poche trop petite (maudit manteau de jogging d’hiver). J’marche un peu, mais pas trop car la sueur me glace le dos après 50 mètres. Je pense un peu à mes cours de physique du secondaire et je me rappelle que «La buée est le produit de la condensation de la vapeur d’eau sur une surface froide en contact avec le milieu humide» … Mais en expirant par la bouche, comment l’air peut-elle prendre une trajectoire à 90 degrés et se diriger SOUS MES LENTILLES?? Expire, Hugo, expire … Imagine quand t’as un rhume en plus!

 

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Hugo Clermont
- Pour Tréma marketing; - Coureur passionné, entraineur certifié et 4x marathonien.

2 réflexions au sujet de “J’aime COURIR l’hiver mais …”

  1. Wow quel bel article…. très réaliste qui me rassure car j’en suis à mes tous premiers kilomètres de course hivernal… l’hiver est bien arrivé plus d’un mois avant son temps…. est-ce juste pour moi ? Pour me souhaiter la bienvenue dans ce monde qu’est la course hivernale…. J’ADORE, JE SUIS ACCROE.

    Merci et continuer d’écrire.

    Marie Julie

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  2. Hahahahahaha, je t’ai trouvé très drôle Hugo. Ce sera mon 6ème hiver à courir, et à courir dehors, beau temps mauvais temps. Même dans les tempêtes. Je reconnais certaines de mes expériences dans tes propos … comme le fameux liquide ou guedille, hahahaha. La buée dans les lunettes (lunettes pour ma vue), moi c’est juste quand je mets quelque chose devant ma bouche. Alors je cours généralement le visage découvert même au grand froid.

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