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À l’aube de la fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa, cher coureur, j’ai le goût de partager un fait, direct, mais qui pourrait t’enlever la dose d’angoisse inexplicable pré-course qui pèse :
Un peu rude comme introduction, je sais. Je vais économiser des mots ici pour mieux t’exposer mon état-d’esprit-actuel-opinion face à ces weekends de course tant convoités, mais qui se veulent mémorables dans la vie de tout coureur.
Ce vendredi-samedi-dimanche se planifie des mois à l’avance pour la majorité des athlètes. Certains ont même franchi la ligne d’arrivée en même temps de booker l’hôtel pour l’année suivante (façon de parler) alors que d’autres récupèrent un dossard quelques jours avant. À chacun son processus.
À titre informatif, le marathon d’Ottawa se classe au 1er rang des marathons les plus importants au Canada. En 2017, il y a eu près de 43 000 participants, hommes, femmes et enfants qui ont prit les départs des 2, 5, 10, 21,1 ou du fameux 42,195km.
Ce n’est pas rien ! Alors quand vient le temps de planifier son entrainement en fonction de l’objectif pour cette course, sky is the limit! 43 000 coureurs, c’est 43 000 différents objectifs. Entre viser le podium et « juste faire » la distance, la marge est grande. Assez grande pour générer du stress face à sa future performance… Où je veux en venir, c’est justement au niveau du mindset lors de ces courses. Une telle course mérite d’être mémorable sans que la médaille de participation ait « l’autre côté »…
Déf. anxiété de performance : L’anxiété est décrite comme un état orienté vers l’avenir dans lequel un sentiment incontrôlable anticipant un événement négatif futur ou d’une éventuelle menace. Il est relié à la perception de l’inaptitude de prédire, de contrôler ou d’obtenir des résultats désirés lors d’un certain événement. (source : Kinactif)
Quand je dis que dis que tu n’es pas payé pour courir, je sous entend que ton salaire n’augmente pas en fonction de ton volume hebdomadaire de course ni à mesure que ta VAM (vitesse aérobique maximale) s’améliore. À moins que tu sois coureur élite, athlète olympique ou détenteur d’un record du monde, courir n’est probablement pas ton métier, mais plutôt l’une de tes passions !!! Les coureurs élites ont des comptes à rendre, principalement envers leur contrat avec les compagnies de chaussures et leur agence. Le salaire du meilleur marathonien au monde, Eliud Kipchoge, est estimé à environ 512 500 $ US, mais à cela, on ajoute une prime de milliers de dollars lorsqu’il gagne une course, bat un record du monde, fait un apparition à une course…On parle de l’un des meilleurs coureurs au monde (source : Letsrun). C’est un travail à temps plein. La réalité des athlètes élites canadiens est quelque peu différente, ils possèdent majoritairement tous un autre emploi (source: Monster). À chacun son parcours.
Oui le dépassement de soi. Oui la fierté. Oui le PB (personal best). Oui la place dans le top 10 de sa catégorie. Oui à toutes les motivations propres à chacun, MAIS surtout oui au plaisir de pratiquer sa passion avant tout et ce, jusqu’à 100 ans non ? Au moment de prendre place dans ton corral, laisse l’expérience prendre le dessus sur le temps et souris à pleines dents ! Sourire semblerait même augmenter l’état de relaxation suite à une libération d’endorphines qui diminuent le taux de cortisol (Source : TV5). De ce fait, il est également démontré que l’état émotionnel idéal en vue d’une course est de se sentir heureux, calme, énergique et modérément anxieux (Source : NCBI).
Une fois la ligne d’arrivée franchie, laisse l’émotion de pur bonheur-fierté-accomplissement te remplir. Continue de sourire et sois FIER, et ce peu importe le temps, car TU ES COUREUR. Que tu fasses parti de l’élite qui court en crop top ou que tu sois plutôt du type récréatif, tu es COUREUR. Tu enchaînes les kilomètres l’un après l’autre à TON pace.
À celui qui te demandera : « PIS, en combien de temps ? »
Ose lui partager ton sentiment réel du moment en mots plutôt qu’en chiffres. Laisse les endorphines s’exprimer et surtout, savoure chaque instant ! La minute de trop qui te dérange, dis-toi que…tu n’es pas payé pour courir 😉
L’esprit de la course, c’est de garder ça simple.
Bon DÉFI!
Voilà le pace du Bonheur
Beau tecte
Merci beaucoup Nathalie !
Waouh!
Bravo!
Gratitude et simplicité appuyée par la science!
Merci,
😁🌿🌼
La course à pied c’est siiiii simple et en 2019 je trouve c’est parfois perçu de manière siiiii compliquée ! Il ne faut pas oublier l’essentiel : Courir parce qu’on aime ça !
Merci pour ton beau commentaire !!!
Merci de nous rappeler notre rôle de « bénévole de course » 🙂
Ahaha au contraire on paie pour courir à des évènements 😛 Ce n’est pas du bénévolat ça !
Mon but: me présenter à la ligne de départ. En souriant. Mon temps: un résultat, pas un objectif. Ma mission: franchir l’aligne d’arrivée en ayant préservé ou amélioré tout ce que je possède de santé mentale et physique. Mon moyen: courir lentement , longtemps.
Le plaisir ne se mesure pas en secondes, ne se compte pas en monnaie et ne s’économise pas pour l’avenir. Je le dépense quand je me dépasse. Quand je l’atteint, il me dépasse et je repars à sa poursuite.
Je suis tellement d’accord ! Un très beau mindset ça !
Bonne continuité !!! 🙂
Merci Jade pour ce très beau texte. À tous les coureurs et toutes les coureuses qui seront à Ottawa en fin de semaine, rappelez-vous que chaque performance est unique! Don’t miss the show!
Contente que tu aies aimé ce texte ! Et j’aime bien ton rappel que chaque performance est unique ! On ne peut pas se comparer, il y aura 43 000 coureurs différents ce weekend 😛
Excellent article! On devrait toujours se rappeler ça .
Merci beaucoup François ! Perso, je me le répète parfois-assez-souvent et ça change tout. 😛