Est-ce qu’on récupère plus lentement quand on vieillit?

En général, on considère que lorsqu’on vieillit, on récupère plus lentement. La cause de ce ralentissement nous est toutefois inconnue.

  • Est-ce à cause d’un manque de disponibilité au niveau mental? Notre travail est généralement moins prenant lorsqu’on est plus jeune.
  • Est-ce parce que nous sommes plus sédentaires quand on vieillit, en dehors des périodes d’activité physique?
  • Est-ce notre métabolisme qui ralentit?
  • Est-ce qu’on passe plus de temps assis?
  • Est-ce qu’on mange moins bien?

Très difficile d’isoler une variable, mais c’est ce qu’a tenté de faire une étude récente. Dans cette étude, deux groupes sont comparés : un groupe avec un âge moyen de 21.8 ans et un groupe avec un âge moyen de 47 ans.

Les deux groupes avaient à faire un entraînement sur des machines isokinétiques, un peu comme celle-ci :

Résultats de recherche d'images pour « isokinetic dynamometer »
Source : http://www.biodex.com/physical-medicine/products/dynamometers/system-4-pro

On aurait préféré que l’étude se fasse avec de la course à pied, mais c’est beaucoup plus difficile à standardiser et la réponse à l’entraînement est sensiblement la même. Les participants faisaient 8 séries de 10 répétitions.

Les chercheurs mesuraient la force et la puissance déployée, ainsi que différents marqueurs de dommage musculaire.

Quelle était la différence entre les deux groupes?

En résumé, à part le niveau de force qui était plus élevé chez les jeunes, il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes. La vitesse à laquelle la force se perdait entre les répétitions était sensiblement la même.  Même chose pour le niveau de marqueurs d’inflammation à la suite de l’entraînement. Le faible nombre de sujet (19) y est peut-être pour quelque chose, mais la différence n’est certainement pas très grande.

On ne peut pas le dire avec certitude, mais cette étude nous pousse à penser que c’est peut-être les changements dans le style de vie associé à la trentaine et la quarantaine qui fait que nos performances sportives diminuent le plus.

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Daniel Riou Directeur général
Directeur général du Groupe Défis, fondateur du Défi Entreprises et co-fondateur d'Altterre. J'adore tout ce qui touche l'activité physique et la santé globale. Détenteur d'un baccalauréat en Kinésiologie de l'Université Laval Diverses formations par La Clinique du Coureur Programme Émergence de l'École d'Entrepreneurship de Beauce Programme National de certification des entraîneurs Niveau 2 en badminton Programme National de certification des entraîneurs Niveau 1 en haltérophilie

22 réflexions au sujet de “Est-ce qu’on récupère plus lentement quand on vieillit?”

  1. J’ai 62 ans, j’ai fait du sport toute ma vie! Je remarque qu’avec le temps je ne peux plus m’améliorer comme mes amis (es) il y a 4 ans j’étais devant tout ce monde à la course, c’est moi qui les motivait à aller plus vite à se dépasser. Maintenant ils sont tous plus rapide.
    J’accepte ma condition, vieillir c’est ça, comprendre que je peux encore être un exemple.
    Je vous garantis quand je suis avec le groupe, ils font plus d’effort.
    Après l’entraînement je récupère très bien sauf qu’il faut que je fasse plus attention aux blessures.

    Lily

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  2. Récupérer plus lentement ? Je ne sais pas. Je trouve que j’ai plus de temps pour moi, je dors plus longtemps, sans cadran pour me réveiller. Je peux faire des siestes au besoin. Je mange bien et je profite de la vie. Je récupère donc très bien.
    Mais, pour progresser en course à pied, c’est une autre histoire. Malgré tous mes efforts, le respect des programmes, les entraînements en intervalles, je n’avance plus. J’ai même régressé si je compare mes temps. Mais je l’accepte et j’en profite pour me dire que je n’ai absolument pas besoin de rivaliser avec les autres coureurs. Ça, c’est vraiment plaisant. Je cours donc dans le bonheur, au rythme qui me convient.
    J’ai 63 ans.

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  3. Vous abordez un sujet très intéressant. Il m’interpelle car j’ai commencé à jogger à l’âge de 55 ans. J’ai toujours été sportif, mais pas jogger. Vélo, ski, patin à roues alignées, tennis ont été présents dans ma vie.
    Je suis tombé amoureux de la course à pied car elle constitue un exercice facilement adaptable à notre emploi du temps et aussi à notre âge. Lorsque j’ai commencé j’y ai été progressivement, alternant marche et course, facilitant ainsi la récupération. Plus le temps passait et mois je marchais. Ma période de récupération ne s’allongeait que très peu.

    J’ai couru 5 km trois à 4 fois par semaine pendant 5 ans. Cette année j’ai eu envie d’allonger mes trajets à 10 km, passant progressivement à 7 km, puis à 8 km, jusqu’à 10 km. Maintenant je dépasse souvent sans m’en rendre compte les 13 et les 15 km. Là encore ma période de récupération n’augmente pas. Il faut dire que je n’ai pas d’obsession à raccourcir mon temps de course. Que je cours 10 km en 55 ou en 60 minutes ne me préoccupe pas du tout. Je suis simplement mon instinct. Comme tu l’as mentionné dans un de tes textes, l’endurance a des effets positifs plus durable que la performance.

    L’obsession de la performance est une notion très masculine qui trouve ses racines loin dans l’histoire guerrière des hommes. Lorsque je m’en traîne avec des femmes je perçois que le plaisir passe bien avant le dépassement. J’en suis venu à penser comme elles, car le plaisir fini nécessairement par rejoindre le dépassement sans souffrir, sans vieillir prématurément. De mon côté j’essaie de promouvoir cette approche auprès de ceux qui m’entourent.

    Bonne course !

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    • Je vous lève mon chapeau. Pour ce qui est de la compétition, je ne sais pas à quel point c’est socialement masculin ou si c’est génétiquement masculin, mais à voir aller mes petits garçons, c’est présent dès un très jeune âge.

      Bonne continuité!

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  4. Article très intéressant, récupérer est peut-être plus lent mais lorsque nous sommes actifs de façon régulière j’ai tendance à dire qu’il n’a pas tant de différence. Je mange bien , dors bien, bouge continuellement que ça soit du zumba, course, ou simplement une grande marche , donc profite pleinement de la vie et récupère très bien.
    Je suis à l’aube de mes 60 ans et la progression en course à pied est ce que je trouve de plus difficile. Malgré les efforts, le respect des programmes, les entraînements en intervalles, j’ai plus de difficulté à avancer, à maintenir une fréquence régulière, et même je trouve que je régresse. Cependant je me motive en me disant qu’il est toujours préférable de courir à pas lents que de rester assise dans un fauteuil , et que je n’ai aucunement besoin de rivaliser avec les autres coureurs. Je cours donc au rythme qui me convient mais je cours le sourire aux lèvres.

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    • Si vous courez depuis un certain temps, quelques années, c’est normal de ne plus s’améliorer. En fait, tout ce qu’on peut faire, c’est de ralentir la vitesse à laquelle on devient plus lent.
      Le plus important est, comme vous le dites, de courir le sourire aux lèvres.

      Au plaisir!

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  5. J’ai débuté la course en juillet 2017 a 69 ans .
    Au début c’etait surtout de la marche…maintenant ça ressemble plus à de la course 5 km 4 fois la semaine
    Après certaines difficultés mon corps s’habitue et je considère que ma récupération est bonne
    Après une journée de repos le goût de repartir me vient facilement
    je craints un peu l’arrivee de l’hiver…le froid , la glace
    Je suis plustot fier de moi

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  6. Bonjour,
    Je vais avoir 50 ans cette année. Je trouve que je n’avance plus, moi non plus. Toutefois, je ne me sens pas moins en forme et je récupère sans problème. Un peu plus fatiguée le soir arrivé… Je gagne une minute (gagné dans le mauvais sens) par année (5 km et 10 km), et ce depuis mes 45 ans. Je ne suis pas adepte des très longues distances, du genre 20 km, car j’ai l’impression de m’user. Je préfère avoir une belle posture tout au long de mon entrainement et varier le type d’activité afin de conserver de la souplesse. La course est selon moi une activité très exigeante et j’admire ceux qui possèdent encore cette force à 60 ans, car je sais que ce n’ai pas facile. En passant, je cours depuis que j’ai 12 ans… et j’espère continuer encore longtemps.

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  7. Bonjour
    Je suis dans ma 38 ieme année de de course. j Ai 67 ans et je m améliore encore, c est fantastique.Ma technique étant meilleur, je dépense moins d énergie et je compte bien m améliorer encore pour quelques années.
    Pour ce qui est de la recuperation, je m’en repose. Étant donné que jensuis triathlete ,
    Le repos et l alimentation font partie du sport aussi.

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  8. J’ai débuté la course à pied à l’âge de 58 ans et j’en suis vite devenue accro. Je cours en moyenne 40 km / semaine en 4 ou 5 sorties. Depuis 3 ans j’améliore mes temps et je termine souvent dans les 3 premières de ma catégorie d’âge lors de course avec chrono. Par contre je sais que je suis à mes limites et seulement conserver cette performance me ferait un grand plaisir. Je suis très contente lorsque ma Garmin m’indique «  nouveau record » mais peu importe le temps réalisé je suis toujours satisfaite de ma distance parcourue. J’ai 61 ans et j’espère courir encore longtemps. Merci pour cette chronique!

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  9. Salut Daniel, il n’y a aucun doute dans mon esprit qu’on récupère moins vite en vieillissant. Je l’observe plus particulièrement depuis que j’ai atteint 55 ans (il y a deux ans). Ce n’est pas seulement le cardio qui diminue progressivement. Ce sont aussi les muscles qui prennent plus de temps à se remettre d’un effort prononcé. Après une compétition, ou de longs intervalles, mes muscles sont plus raides qu’avant. Il faut parfois que je leur donne une journée de répit supplémentaire. Et pourtant, je m’entraîne un peu moins intensément qu’il y a quelques années, bien que je sois encore très actif (50 km de course par semaine). Je m’alimente mieux aussi. Je crois que c’est simplement l’effet naturel du vieillissement qui se fait sentir. Mais ça ne m’empêche pas de continuer à adorer courir !

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    • Autre point important: je me suis aussi aperçu que pour éviter les blessures, il faut que j’échauffe mes muscles davantage, en vieillissant, avant de leur demander un gros effort (intervalles, compétition).

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      • Bonjour, même observation que Jean-Pascal. 56 ans, coureur depius 35 ans (marathons, ultra) … il faut du temps pour démarrer (là où il y a 5 ans je partais à 5min/au km, je suis incapable du même démarrage. . Au bout de 20 à 30 min de course, je retrouve un peu l’allure d’antan). Après une séance difficile, la récupération est aussi plus longue. Les blessures son aussi plus présentes. Ceci dit, le plaisir est toujours intact, ainsi que la motivation. Juste une histoire d’acceptation (à ne pas confondre avec résignation)

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  10. Bon jour, j’ai couru jusqu’à 73 ans ,arreté en juillet 2017 pour blessure au bas du dos, lombaires L1 a L5 incluant S1 ,vertebre de déplacé et usure , ne peut plus recevoir de contre-coup au bas du dos donc je marche et fais du gym. 31 ans de courses a pieds a différents endroits.Atlétisme Québec a déjà sortis un texte sur moi il y a quelques mois dont le titre était ;J’ai passé la moitié de ma vie a courir; Merci !

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  11. Je viens tout juste d’avoir 59 ans et je fais un retour au marathon après une absence de 35 ans. Évidemment, je ne battrais jamais mon record de 3h18 mais je vise moins de 4h00, qui je pense est réalisable. Je me suis converti au cyclisme ces dernières années. Mettons que c’est beaucoup moins dur pour les articulations.

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  12. On peut s’interroger sérieusement sur la validité et la portée de cette étude (19 participants et peu de paramètres mesurés). Pour des athlètes professionnels ou à temps plein, les facteurs externes ne changent pas (ils ne deviennent pas plus sédentaires ou plus stressés/occupés par leur travail en vieillissant), or dans la quasi-totalité des sports on voit bien leurs performances diminuer avec l’âge.
    Un article mettant en garde les sportifs + athlètes avançant en âge contre les risques accrus de blessures et la nécessité de prendre + de temps pour la récupération serait certainement plus constructif que parler de cette étude qui pourrait laisser croire aux gens qu’ils peuvent y aller comme s’ils avaient 20 ans tant qu’ils contrôlent les facteurs de stress et sédentarité…

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